21 Mars 2012 À 13:54
❶Le Matin Eco : Quel bilan dresseriez-vous de Maroclear ? Et où en êtes-vous de votre système de risk management ?Fathia Bennis : L’année 2011 a été pour Maroclear un exercice important. Elle fait suite, en effet, à l’implémentation de notre nouvelle plateforme de dématérialisation et a été essentiellement mise à profit pour parachever le renforcement de nos moyens humains et organisationnels. En ce qui concerne spécifiquement le système de risk management de notre organisation, nous avons lancé, il y a déjà quelques années, un projet de cartographie de la palette de nos risques. Aujourd’hui, nous sommes en phase de réactualisation avec comme objectif de renforcer en permanence ce dispositif. Notre Plan de continuité d’activité, appelé communément PCA, fait d’ailleurs l’objet en ce moment d’une révision devant lui permettre de couvrir de nouveaux risques.
❷Il est vrai que l’année précédente et même ce début de 2012 ont été marqués par un déficit de liquidités, qui se traduit par une certaine anémie volumétrique. Comment faites-vous face à cette donne dans l’immédiat ?La finance fonctionne sur un principe de vases communicants. Dans notre cas, Maroclear assure la conservation de l’ensemble des titres admis et, par ce biais, permet de compenser la perte sur un compartiment par une augmentation sur l’autre. A titre d’illustration, notre capitalisation admise a augmenté de 1% en volume global, sachant que certains compartiments ont perdu plus de 60 milliards de DH.
❸Êtes-vous concernés par la réforme actuelle du marché financier ? Et en quels termes ?La création même du dépositaire central qu’est Maroclear répond à une volonté sans cesse renouvelée des pouvoirs publics de favoriser l’émergence d’une industrie de services financiers résilients, capables d’accompagner le développement et l’essor économiques de notre pays. Les différentes séries de réformes initiées depuis les années quatre-vingt-dix ont permis de créer une infrastructure de marché répondant aux meilleurs standards. Il est tout à fait normal que cet effort continue avec de nouvelles séries de réformes à même d’assoir le rôle de pôle financier régional de Casablanca. Nous sommes à l’aube de grandes mutations. Nous nous sommes fixé comme objectif d’accompagner le développement de la place financière et ce développement passe bien entendu par le développement de nouveaux marchés et de nouveaux produits. Dans ce cadre, dès que les projets de loi et règlements correspondants seront promulgués, nous serions capables, dans la foulée, de proposer des solutions adéquates à nos affiliés.
❹S’agissant de Casablanca Finance City, avez-vous déjà réservé votre place sur cette nouvelle place financière ?Maroclear s’inscrit pleinement dans la dynamique créée par le projet Casablanca Finance City qui, je le rappelle, est un projet structurant pour toute la place financière de Casablanca. Ce projet, valorisant pour l’ensemble du secteur des services financiers, est une opportunité pour Maroclear de devenir un acteur régional de référence.
❺Un aperçu sur les projets à court et moyen termes de Maroclear ?Nous souhaitons nous donner les moyens d’accompagner le développement du marché par le renforcement de nos moyens organisationnels et humains. Nous ambitionnons également de faire converger les pratiques vers les standards internationaux, ce qui est un gage d’une meilleure attractivité de notre place financière. La pérennité d’une entreprise comme la nôtre dépend aussi de sa capacité à offrir au marché de nouveaux services. Aujourd’hui, nous en avons plus que l’ambition puisque nous disposons déjà d’une plateforme technologique de dernière génération qui est à même de nous permettre d’atteindre cet objectif.