De la dimension spirituelle de la tournée Royale

La facture énergétique a flambé de 14%

Le Royaume a importé pour plus de 314 milliards de DH entre janvier et octobre 2012, soit une hausse de près de 7%. Ce sont notamment les produits liés au raffinage de pétrole et autres produits énergétiques qui continuent de peser dans les approvisionnements à l’étranger.

Les approvisionnements en produits pétroliers restent le principal facteur d’aggravation de la balance commerciale.

12 Décembre 2012 À 15:59

Les importations ne connaissent pas de fléchissement. En effet, malgré tout ce qu’on a annoncé comme mesures pour endiguer l’avalanche des produits fabriqués ailleurs et importés, la tendance haussière des achats à l’étranger ne faiblit pas. Certes, une partie de ces produits est incompressible du fait qu’ils sont vitaux et que le Maroc n’en dispose pas tels les produits pétroliers, ou les produits qui sont indispensables pour la production, tels les demi-produits ou les produits d’équipement. Toutefois, le pays peut se passer d’une partie des produits importés, vu que l’on peut trouver sur le marché local des produits similaires fabriqués par les producteurs nationaux, tels les produits bruts ou les produits finis de consommation.

Ainsi, au cours des dix premiers mois de cette année, le Maroc a importé pour plus de 314 milliards de DH, en hausse de près de 7% par rapport à la même période de l’année dernière, selon les derniers chiffres fournis par l’Office des changes. Et ce sont notamment les produits des industries de l’automobile, en hausse de 30,5%, d’industrie de raffinage du pétrole et autres produits énergétiques (+14,9%), qui pèsent dans la balance des importations.

Les produits finis en hausse de 10%

Ainsi, les approvisionnements à l’étranger en produits énergétiques (gasoils, fuel, gaz de pétrole, huile brute de pétrole, houilles, cokes et combustibles solides similaires, etc.) ont progressé de plus de 14%.S’agissant du pétrole brut, les importations ont augmenté de près de 14% en valeur et 9,5% en volume, le prix moyen de la tonne importée ayant progressé de plus 4%, entre les deux périodes. Ce qui s’est traduit par l’accroissement de la part des produits énergétiques dans le total des groupements de produits à l’importation avec une part de 27% contre 25,2% à fin octobre 2011.

De même, les achats à l’étranger des produits finis d’équipement se sont accrus de près de 10%. C’est un indice qui dénote d’une certaine dynamique de l’activité économique interne puisque lorsqu’on s’équipe c’est souvent pour produire davantage. Il s’agit surtout des voitures industrielles, dont les achats ont fait un bond de près de 46%, de machines à trier, concasser, broyer ou agglomérer, de parties et pièces détachées pour véhicules industriels et de véhicules et matériels pour voies ferrées ou similaires.De leur côté, les importations des produits finis de consommation se sont appréciées de plus de 6%, en raison surtout d’une montée de près de 20% des achats de voitures particulières, de parties et pièces pour voitures et de tissus et fils de fibres synthétiques et artificielles. Les produits alimentaires ont suivi la même tendance, s’accroissant de près de 9%. Il s’agit essentiellement des importations de blé (+11,5%), d’orge, des tourteaux et autres résidus des industries alimentaires (+18,5%), du sucre (+8,1%), de café (+32,5%) et de maïs (+4,5%).

En revanche, les achats des demi-produits (composants électroniques, des demi-produits en fer ou en acier et d’ammoniac…) ont reculé de 1,5%. De même, les approvisionnements en produits bruts (huile de soja brute ou raffinée, soufres, bois, coton…) se sont repliés de près de 5%. Des hausses ont toutefois été relevées notamment en ce qui concerne la ferraille, déchets, débris de cuivre, fonte, fer, acier et autres minerais, des sous-produits animaux non comestibles et d’huile de tournesol brute ou raffinée.

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