un monde de bonbons

Les partenariats public-privé pas toujours en ligne avec le Plan Maroc vert

Parmi les secteurs passés au crible par la Cour des comptes, celui du partenariat public-privé dans les terres agricoles relevant du domaine privé de l’État.

En matière de production de semences certifiées, les résultats sont mitigés avec 53% pour les céréales et juste 2% pour les légumineuses.

30 Janvier 2013 À 11:19

Trois tranches concernant 97 372 hectares ont été lancées, en 2011, moyennant un investissement total de 21,9 milliards de DH et générant plus de 61 000 emplois regroupés autour de 521 unités agro-industrielles. En général dans ce genre d’opérations, les prévisions sont souvent dépassées pour ce type d’investissement. La Cour des comptes note néanmoins que depuis l’adoption du Plan Maroc vert en 2008, les partenariats n’ont pas été alignés sur les objectifs de ce Plan et que trop d’intervenants sont impliqués dans le processus de décision (Agence pour le développement agricole, Direction des domaines de l’État, Commission interministérielle, ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime, ministère de l’Économie et des Finances). Malgré quelques remontrances en matière d’organisation et de sous évaluation des valeurs locatives des terres incultes, il y a peu de critiques sur le fond de ces activités. Sur la forme, en revanche, quelques améliorations sont possibles.

La Cour des comptes recommande ainsi de formaliser la procédure de validation des partenariats publics-privés sous la forme d’un manuel ou d’un guide qui précisera les compétences des différentes commissions et qui permettra de normaliser les méthodes de travail.

Au niveau de la production de semences certifiées, les résultats sont bien plus mitigés avec 53% des céréales et 2% des légumineuses achevées, on est bien loin des résultats espérés. Comme souvent, les règlements sont peu suivis, il y avait au 31 décembre 2011, environ 87 millions de DH d’arriérés, de plus des cautions servant de garanties n’ont pas été produites par certains partenaires.

Au final, la Cour des comptes recommande de procéder à l’évaluation de l’impact des opérations de partenariat sur le développement du secteur agricole, et notamment sur le développement des filières agricoles et agro-industrielles clés pour l’économie du Royaume. Le directeur général de l’Agence de développement agricole a longuement répondu à la Cour des comptes et expliqué, avec pertinence, les raisons des difficultés rencontrées et les solutions apportées.

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