Quand libre-échange rime avec déficit

«Tborida» : ce que coûte la passion...

«Tborida» : ce que coûte la passion

19 Février 2013 À 22:04

•SELLE :

Pour la selle, il en existe plusieurs types : le «hasbi», le «wecham», le «skalli»… «Quand ton voisin a une belle selle, il faut en faire autant», assène Abdellatif Lahbi. Les prix varient de 2 000 DH à 10 000 DH ! S’agissant des selles d’équitation, leur prix oscille dans un large spectre : de 7 000 DH à 50 000 DH, selon Mohamed Jmel, patron de la Ferme équestre de Casablanca. Les prix sont encore plus élevés pour les selles de compétition : de 40 000 DH à 50 000 DH.

•FUSIL :

«Le dressage du cheval pour la “tborida” (fantasia comme l’appellent les touristes français) commence à l’âge de deux ans. Il faut en moyenne six mois d’entraînement pour que le cheval puisse participer à une fantasia», affirme l’éleveur Abdellatif Lahbi qui précise que pour détenir un fusil de «tborida», il faut nécessairement avoir un permis de port d’arme. Ces fusils sont fabriqués par des artisans dans différentes régions du Royaume : Marrakech, Meknès, Fès… Le prix commence à 1 500 DH et peut s’élever jusqu’à 20 000 DH.

•POUDRE :

Concernant la poudre, le prix du kilo dépend de la quantité que l’on achète. Pour un poids de plus de 50 kilos, le prix est en moyenne de 100 DH le kilo. Mais si la quantité est modeste, par exemple aux alentours de 5 kilos, il faut alors débourser environ 350 DH pour un seul kilo !

•DIVERS :

À toutes ces dépenses, assurées en totalité par les cavaliers eux-mêmes sur leurs propres fonds, il faut ajouter les frais de transport ainsi qu’une redevance de 400 DH pour le permis. À la question de savoir pourquoi ces cavaliers dépensent autant d’argent alors que la «tborida» est une activité qui ne rapporte rien, ils rétorquent toujours : «c’est notre passion, on ne peut pas vivre sans faire de “tborida”. C’est un moment de rencontres et d’échanges».

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