18 Septembre 2013 À 12:44
Tout a commencé en 2000. Maroc Télécommerce venait à peine de pénétrer le marché. L’activité de cette plateforme se basait uniquement sur l’acceptation des cartes internationales. Certains d’entre vous se demandent certainement pourquoi le paiement en ligne par carte bancaire n’a fait son démarrage qu’en 2007. Il fallait attendre que le service de paiement par Internet soit activé pour les cartes bancaires domestiques, mais aussi le vote de la loi 53- 07 sur l’échange électronique de documents. Il fallait également, et surtout, un organisme ou plutôt un Switch qui va intervenir dans vos achats, débiter votre compte bancaire et créditer celui de l’e-commerçant. Sachez aussi qu’avant 2004, les cartes à puces n’existaient pas. La fraude sur cartes bancaires battait ainsi son plein. Pour leur part, les demandes d’autorisation de paiement étaient échangées entre deux banques marocaines à travers le réseau international de Visa. De même, seuls deux serveurs monétiques de deux banques séparées par la chaussée du boulevard Hassan II à Casablanca devaient échanger les messages via des serveurs de Visa à Londres.
Février 2004, le Centre Monétique Interbancaire fait son entrée sur le marché. Le fameux chantier du e-commerce est donc lancé en 2005. Mais le grand démarrage n’intervient en fait qu’entre 2008 et 2010, grâce principalement aux compagnies aériennes, notamment Royal Air Maroc. Mais après ? «L’année 2011 a été marquée par le lancement de nouveaux concepts de shopping innovants tels que les sites de deals, de ventes privées, de billetteries de spectacles, les jeux en ligne, ainsi que le paiement des frais de scolarité et d’assurances entre autres», explique au Matin Eco Samira Gourroum, directrice Commerciale de Maroc Télécommerce.
Vous vous rappelez sûrement le moment où les premiers sites de deals venaient de faire leur entrée sur le marché, beaucoup d’entre nous ont été tentés de faire des achats à partir de 200 DH, pour essayer. Dites-vous que le concept de la confiance numérique a ainsi commencé, et par la suite, la vulgarisation des paiements en ligne. Ceux-là ont été favorisés par d’autres facteurs : «En dehors du commerce en ligne, le développement du paiement des cotisations et frais d’assurances, frais scolaires, factures, taxes, amendes, etc…ont considérablement contribué à la vulgarisation du paiement en ligne auprès des familles marocaines,» souligne Samira Gourroum. Actuellement, ces services connaissent un intérêt grandissant de la part de la clientèle marocaine et constituent un important levier pour la promotion du paiement en ligne en particulier, et du e-commerce, en général.