25 Mai 2013 À 15:56
Dans son allocution d’ouverture, Mme Miriem Bensalah-Chaqroun, présidente de la CGEM a tenu à rappeler l’importance de cette thématique pour le tissu économique privé en précisant que les programmes d’appui aux PME «trouvent largement leur justification en vue de la structure de notre économie. En effet, plus de 90% de nos entreprises sont de taille petite et moyenne, elles représentent 50% de l’emploi et 40% de la production». Et afin de mieux cerner l’efficacité des programmes d’aides proposés par l’Agence nationale pour la promotion de la PME (ANPME), la CGEM a effectué une enquête auprès de plus de 150 entreprises qui ont exprimé leur reconnaissance et leur connaissance des différents outils de l’ANPME qu’ils considèrent comme étant l’une des institutions les plus actives en terme d’accompagnement des PME. Néanmoins certains ont noté la complexité des procédures, le manque de visibilité sur les délais de réponse, le problème de la garantie exigé par les banques… Pour Mme Bensalah le bilan de ces programmes est relativement positif, mais qu’il est possible d’améliorer grâce au nouveau cadre contractuel entre l’Etat et l’ANPME et la nouvelle stratégie de commercialisation et de promotion d’appui à la PME, «L’agence arrive aujourd’hui avec un programme beaucoup plus dynamique et adapté aux demandes et aux besoins de notre tissu PME» a-t-elle conclut.
Pour sa part, le ministre de l’industrie, du commerce et des nouvelles technologies, Abdelkader Amara, a souligné que la compétitivité de l’entreprise marocaine est un chantier crucial et une priorité de l’action gouvernementale, «c’est un levier majeur du développement économique, de la création d’emploi et de la distribution des richesses». Et d’ajouter que «l’accompagnement des PME a une visée exhaustive puisque les programmes d’appui existants permettent de couvrir tout le cycle de vie de l’entreprise, de l’amorçage à la création, au développement et à la transmission, ce qui est d’une importance capitale pour la renouvellement du tissu économique, notamment dans un contexte où l’un des grands défis de notre pays se pose en termes de création d’emplois et de revenus pour une jeunesse suspendue à de multiples attentes». Amara a également précisé que le Cadre Contractuel couvrant la période 2013-2020 et portant sur l’appui à la compétitivité des PME, qui a été conclut entre l’Etat et l’ANPME en février dernier, vise à insuffler un nouvel élan à la politique d’appui aux PME et à pérenniser les programmes existants et en initier de nouveaux pour accompagner les contrats-programmes sectoriels.
Mme Latifa Chihabi, directrice générale de l’ANPME, a présenté par la suite, les programmes d’appui de l’ANPME (Imtiaz, Moussanada et Inmaa), leur contenu, bilan, impact et nouveaux acquis. Ainsi, à titre d’exemple, le programme Imtiaz, à travers ses six éditions, entre 2010 et 2012, a permis de sélectionner 116 projets, pour un investissement global de 2,63 milliards de dirhams, créant ainsi près de 8 721 nouveaux emplois. Concernant le nouveau Cadre contractuel, Mme Chihabi a précisé qu’il ouvre de nouvelles perspectives pour l’action de l’ANPME avec notamment des objectifs plus ambitieux d’entreprises à accompagner, pour les programmes Imtiaz et Moussanada, et il alloue des moyens conséquents, dont un budget de 283 MDH pour l’année 2013, soit plus de 2,3 fois le budget actuel. De surcroît, il offre des conditions d’accès plus souples afin de simplifier l’adhésion des entreprises aux programmes et de les ouvrir davantage à de nouveaux acteurs tels que les coopératives et les holdings/groupes de PME. Cette rencontre a été marquée par les témoignages de certains chefs d’entreprises bénéficiaires de ces programmes d’appui, suivie par une session débat.