Spécial Elections 2007

Une première au Maroc

La fondation Jet Energy a finalisé en apothéose son programme inhérent aux "foulées de la volonté 2007" par l'organisation de la Course internationale des enfants à Marrakech les 24 et 25 novembre 2007.

03 Décembre 2007 À 19:49

Mobiliser l'énergie de l'espoir chez les enfants et les jeunes, telle est la vocation de la Fondation.

Les 10 enfants marocains, ayant gagné lors des 7 précédentes courses, organisées dans différentes villes et régions du Royaume en l'occurrence Laâyoune, Tanger, Agadir, Marrakech et Casablanca, ont représenté leur région respective. Ils ont accueilli les enfants de cinq pays : la Tunisie, l'Algérie, la France, le Portugal et l'Espagne pour «courir ensemble» et passer un message fort: «protégeons nos enfants».

La course était glorieuse, même la clémence du ciel était au rendez vous. Un beau soleil après des pluies a participé au bon déroulement de la compétition. L'idée d'inviter des enfants de plusieurs pays étrangers à courir avec des enfants marocains est une idée géniale. Un «village des enfants du monde» pour des activités culturelles a été aussi au programme pour un partage culturel entre civilisations. «Une porte ouverte à des idées nouvelles que peuvent partager les enfants des différents pays qui sont présents ici.

Géniale cette mixité qui réunit différentes couches sociales. Le concept convient parfaitement à la vision et à la réalité marocaine. Vouloir rassembler, éduquer et partager reste au centre de l'intérêt de la Fondation», révèle Karim Amor, président de la Fondation Jet Energy.

L'ancienne championne marocaine du monde du double mile, membre fondateur et secrétaire générale de la fondation Jet Energy mentionne que «associer l'idée du sport à celle de la culture chez les jeunes permet réellement de véhiculer les valeurs éducatives». Fatima Aouam veut faire partager son expérience, et faire profiter tout le monde de son savoir faire. Son dynamisme, son patriotisme et surtout son amour pour les enfants se font sentir sur le terrain, le souci de l'infatigable sportive reste la conviction que le sport est l'arme la plus efficace contre toute délinquance juvénile.

Découvrir de futurs champions est aussi au centre de ses occupations. D'ailleurs 60 élèves marocains classés premiers dans cette course de Marrakech ont été recrutés par des clubs de leurs régions. Qui de ces poussins représentera le Maroc aux jeux olympiques dans l'avenir ? La réponse est dans l'histoire à venir.

Le mérite reviendra à la fondation et sera gravé à jamais dans les esprits ; comme l'émission télévisée de Abdenbi Jirari qui a donné naissance à beaucoup de vedettes de la chanson marocaine des années 70. L'initiative est très intéressante. «Le sport est une éducation, c'est un langage universel, qui n'a pas de couleur ni de pays et qui véhicule des valeurs de respect, de tolérance et de solidarité», dit Amina Rami, professeur universitaire à Casablanca.

Les invités locaux et étrangers sont satisfaits de l'accueil et de l'organisation de cette manifestation sportive et culturelle. Ils remercient vivement la fondation et l'encourage à aller de l'avant. « Cette course n'est pas comme les autres car on n'est pas dans la concurrence, on est dans la complémentarité, le but essentiel n'était pas de gagner mais de se réunir, de se connaître et surtout de partager», révèle Marie-Christine Lanfranchi, membre de l'Association femme sport et culture méditerranéen de France.

Chakir Abdellatif de la Fédération d'athlétisme tunisienne confirme «Courir est un partage, une éducation, c'est l'acceptation de l'autre. C'est aussi vouloir se dépasser et se comparer à autrui. Le sport est une autre façon de s'exprimer, de communiquer et de tisser des liens solides avec d'autres cultures». Arezki Aîder, député et responsable de l'équipe algérienne, n'a pas caché non plus son contentement et son émerveillement.

Il a félicité vivement la fondation et les organisateurs de l'excellent déroulement de l'évènement et de l'hospitalité de la part de ses membres. Cet événement, premier dans son genre, est le fruit d'un travail laborieux de toute une équipe, un résultat d'un effort aussi physique qu'intellectuel fourni dans un seul but ; «aider les jeunes à s'émanciper, à se délier, à se désentraver, à avoir confiance en eux et surtout à être les décideurs d'un Maroc futur» confirme Amina Rami.
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Une présence qualitativeLa fondation a travaillé en collaboration avec l'IPEC, dans le cadre de son programme contre le travail des enfants et cela pour la réintégration et l'implication des petites filles domestiques et tous les enfants en situation difficile.

Mme Tazi, 1ère vice-présidente de l'ONDE (l'Observatoire national des droits de l'enfant, présidé par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem) qui était présente à cette manifestation déclare avec toute conviction «l'enfant a le droit au loisir et à la culture, des manifestations de ce genre sont à encourager.» Hanane, une petite fille de l'association Al Karam confirme: «Merci beaucoup pour votre invitation, je n'ai jamais rêvé de participer à une course, merci de me faire vivre ce rêve».

La célèbre actrice; Naîma Iliass était à son tour généreuse par son sourire spontané comme d'habitude qui a été d'un grand soutien moral pour les futurs champions du Maroc. Le directeur de l'Académie de l'éducation et de la formation de la région de Marrakech-Tensift El Haouz était également présent ainsi que d'autres personnalités comme le grand joueur international de foot-ball,Tahar Lakhlaj et les représentants des autorités locales.

*Journaliste stagiaire
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