Le plus grand perdant dans ce derby brûlant ayant opposé au terme de la 17ème journée l'OCS et KACM est sûrement cette équipe locale qui, en plus de l'échec cuisant subi de nouveau à domicile, se devra d'être privée prochainement des services de Karkouri et Boris, tous deux expulsés.
LE MATIN
04 Février 2008
À 18:18
L'entraîneur Skitoui a lui aussi été prié poliment de quitter les lieux et ne pourra plus prodiguer ses conseils ni recommandations à ses joueurs, on ne sait pour combien de temps, qu'à partir des gradins, loin de la zone technique. Le motif de cette expulsion serait vraisemblablement des insultes proférées envers le référé Baâmrani dont l'arbitrage, souligne-t-on, a été scandaleux. En effet, la prestation indigne fournie par ce trio arbitral n'a guère été surprenante dans la mesure où elle reflète sans aucune ambiguïté le mal endémique qui ronge depuis longtemps le football national. Inutile d'en revenir sur la désillusion de la sélection nationale en coupe d'Afrique des nations ou encore sur le niveau et la valeur de notre championnat.
On se contentera de ne point évoquer que la mauvaise interprétation des lois de jeu, le manque de certitude dans les décisions prises, la mésentente et le défaut de coordination entre juges assistants et l'arbitre du centre qui, paraissant dépassé par les événements, se mit à l'évidence en transgressant les règles du jeu au cours de ce match qui a failli être émaillé par des incidents graves dus notamment à l'arbitrage. Les responsables auraient dû désigner un trio plus compétent pour officier ce derby régional et éviter tout ce qui est de nature à créer des situations compromettantes qui risquent de déboucher le plus souvent sur des dérapages et débordements assez difficiles à contrôler, sinon à maîtriser. Pourtant, la partie démarra d'une manière tonitruante pour ces deux équipes qui, sous les auspices de leurs entraîneurs Skitoui et Amri, vont se livrer dès l'entame du match à un duel sans merci.
Conscients de l'enjeu de ce match où nul n'a droit à l'erreur, les 22 acteurs se mirent à l'œuvre avec beaucoup de détermination et vigueur, offrant ainsi un spectacle de choix. Le public safiot qui n'a de voix que pour son équipe se fit l'honneur de créer une ambiance de fête dont la joie va être, hélas, tronquée dès la 12ème minute de jeu lorsque Mariana ouvrit la marque sur un penalty obtenu à la suite d'une prétendue faute du défenseur Karkouri sur l'attaquant bahjaoui El Baraka. L'arbitre qui était relativement loin de l'action et mal placé n'a pas hésité de brandir le carton rouge, expulsant l'auteur de cette irrégularité (Karkouri) pour double avertissement.
Evoluant donc et depuis la 12ème minute avec un élément en moins, l'OCS s'assigna comme mission de poursuivre sa stratégie offensive de jeu dans le but de recoller au score inscrit au marquoir. Et, ce ne sera que chose faite, puisque, à la 28ème minute, sur balle arrêtée notamment centrée par Hliouat, le joueur Boris parvint à remettre les pendules à l'heure en logeant de la tête le ballon au fond des filets du gardien Baouabdallaoui qui ne pouvait que constater les dégâts. Encouragés par le public safiot qui retrouve à la fois la joie et la voix de soutenir à fond son équipe, les joueurs locaux redoublent d'efforts dans l'espoir de transcender dans ce match qu'il faut absolument ne pas rater en dépit de leur infériorité numérique et de tous ces errements et déconvenues de l'arbitrage.
Cette concentration n'a nullement tardé à donner ses fruit du moment que les safiots s'offrirent le luxe de prendre l'avantage à la 43ème minute à la suite d'un penalty obtenu au vu d'une faute de main commise en pleine surface de réparation par un défenseur marrakchi. A la transformation, le joueur Zouine tire et marque imparablement. La joie des safiots sera malheureusement de très courte durée, du fait, que l'insaisissable joueur El Baraka, encore lui, se permit au moment même où l'on jouait le temps additionnel en cette première période, d'intercepter une balle bien difficile à contrôler et à marquer le but de l'égalisation.
Les deux équipes regagnèrent les vestiaires sur ce score (2-2) qui resta alors inchangé jusqu'au sifflet final de l'arbitre. Les faits suscitant, cependant, d'être signalés en cette deuxième mi temps où le jeu devenait plus viril et haché sont à priori la blessure du gardien Bouabdallaoui et son évacuation sur l'hôpital Mohamed V. Plus de peur que de mal pour le gardien marrakchi dont l'état de santé n'inspire aucune inquiétude. Il y a aussi de l'expulsion des joueurs Boris et Benkessou qu'il y lieu de souligner.