La montagne a finalement accouché d'une souris. D'aucuns attendaient cette rencontre avec beaucoup de curiosité mais sans émettre le moindre pronostic, même si les Bidaouis avaient une petite faveur qui réside essentiellement dans les statistiques.
LE MATIN
07 Janvier 2008
À 17:06
En effet les Militaires n'ont pas vaincu leur adversaire depuis une bonne douzaine d'années. Les supporters du WAC, toujours aussi prompts à soutenir leur équipe, ne doutaient nullement d'un bon résultat. Mais finalement, faute de grives, ils se contenteront de merles avec un nul qui ne permet pas au club d'avancer au classement.
C'est dire que le prochain match face au Kawkab se déroulerait avec la peur au ventre. Jean Michel Cavalli a toutes les raisons de ne pas trouver le sommeil, lui qui est arrivé à un moment où ses joueurs étaient en proie au doute, en dépit de la présence de Fakhrédinne, l'éternel adjoint. Le WAC a joué sans âme et l'indiscipline tactique dans tous les compartiments du jeu n'a pas aidé les joueurs à maîtriser la situation. On n'en dira pas mieux des Militaires qui ont pourtant de redoutables buteurs dans leurs rangs et qui n'ont pas réussi à battre le gardien Fagrouch qui lui arrive de donner des sueurs froides à ses coéquipiers comme au public. La première mi-temps a été plutôt à l'avantage des Rbatis qui ont exercé une pression sur une défense casablancaise qui a donné des signes de fébrilité.
Il est vrai que les absences de Louissi et Brazi, blessés, de Fallah, écarté par le comité au même titre que Madihi, se sont fait ressentir. Les fers de lance militaires Mnasfi et Ouaddouch se sont beaucoup démenées et ont bien failli surprendre le gardien Fagrouch mais sans succès. Talha qui revient doucement à la compétition et Menkari ont été rudes sur le porteur du ballon mais à la limite de la correction. Quelques tirs sporadiques de part et d'autre et le jeu plongea dans la monotonie. Les deux entraîneurs ont préféré jouer la prudence avec le renforcement de leur dispositif défensif. A ce jeu-là, il n'était pas question de faire le spectacle. Les FAR qui sont en tête du classement n'avaient aucun intérêt à prendre des risques et leurs adversaires ont toujours une certaine anxiété devant leurs supporters.
Après trois défaites consécutives, les hommes de Cavalli ont des difficultés à trouver le déclic. Ni Sakim ni Saïdi, de plus en plus brouillon dans son jeu, n'ont trouvé le moyen de contourner une défense militaire où Atik Chihab, Kacimi, Youssef Basri et Bendriss étaient maîtres de la situation. En l'absence de Jarmouni, c'est Khalid Askari qui a été choisi dans la cage. Il n'a pas beaucoup été inquiété et fut impérial dans ses interventions. On s'était dit que la seconde période serait plus intéressante ne serait-ce que dans la circulation du ballon qui a fait défaut lors du premier half mais finalement il n' y a pas eu de grand changement dans le jeu. Les actions militaires ont été moins tranchantes, ce qui donna l'occasion aux Wydadis de titiller un peu plus le gardien Askari.
Mankari, Talbi et Doulyazal, dans l'entrejeu, ont bien tenté d'alerter les attaquants en situation idéale, mais l'absence d'inspiration de ces derniers ne leur a pas permis de donner l'avantage à leur club. Cavalli procéda à des changements qui n'ont rien donné, non plus apporté. Jouiaa et Ajraoui n'étaient que l'ombre d'eux-mêmes. On attendait avec une certaine curiosité l'entrée du Sénégalais Sow qui a remplacé Yacef. Il se démena comme un beau diable mais sans plus. Il lui faudra, sans aucun doute, un peu de temps pour trouver la cohésion tant attendue. Finalement ce nul semble arranger les deux formations eu égard à la timidité des attaquants. La rencontre des Wydadis demain face au Kawkab ne sera pas de tout repos. Une défaite serait lourde de conséquence.