Mounir El Aarej et Nadia Lalami sur un nuage

Tout juste après son ouverture, cette académie a mis sur pied deux évènements qui ont attiré les passionnés de la petite balle jaune. Il y a eu d'abord le tournoi annuel du club et ensuite le National, la compétition la plus suivie puisqu'elle attire les meilleures raquettes du pays. 17 joueurs et 21 joueuses ont signé sur le registre avant le coup d'envoi. Une remarquable présence, surtout chez les dames. «Je pense que les tableaux, tant au niveau des simples que des doubles, ont été très riches, assure Hassan Moundir, le directeur du tournoi. Rares sont les éditions qui ont connu un nombre aussi élevé de jeunes. Nous avons accueilli toute cette caravane dans les meilleures conditions possibles. Les vainqueurs, en l'occurrence Mounir El Aarej et Nadia Lalami, ont réussi à "poinçonner leurs tickets'' pour les deux Grands Prix Hassan II et S.A.R. Lalla Meryem.

Un exploit mérité à la lumière de leurs parcours». Pour sa part, Abderrahim Moundir, capitaine d'équipe de la Coupe Davis et organisateur du National, reste optimiste quant au rôle que jouera l'académie dans le développement du tennis national. «L'Académie a rempli sa mission et a terminé deux manifestations nationales avec beaucoup de réussite.
Nous ne comptons pas nous arrêter là. Non seulement nous allons structurer notre école afin que les jeunes puissent suivre une formation polyvalente mais nous allons relever d'autres défis dans l'organisation de tournois internationaux comme les "Futures'', les Challengers, voire un ATP. Mais en attendant, c'est la formation qui nous préoccupe». C'étaient là les sentiments de deux techniciens qui se sont investis pour la réalisation d'une telle infrastructure.

Revenons à ce National qui s'est étalé sur toute la semaine. Mounir El Aarej chez les hommes et Nadia Lalami en simple sont montés sur la plus haute marche du podium. Au niveau du double, ce sont les duos composés d'El Amrani-Chaki et El Alami- Ifrakh qui ont levé bien haut leur coupe en prenant la première place. A la lecture des résultats, on peut dire qu'ils ont été conformes à la logique: "ce sont les meilleurs qui l'emportent''.
Il y a eu aussi des déceptions comme l'élimination de Rabie Chaki ou de Fatima Zahra Alami, qui ont déposé leurs raquettes en cours de route. En revanche, ils se sont illustrés en double avec des coéquipiers qui ont une longue expérience. La Cociste n'en est pas à son premier bon résultat cette année.

Elle a remporté le tournoi ‘'Kia- Amateurs'' qui s'est déroulé en Australie en marge du Grand Chelem. Elle a enchaîné par ce National auquel elle a pris part avec beaucoup de sérénité. Son principal objectif reste bien entendu les tournois WTA qui vont lui permettre de gagner des points et se classer dans le circuit professionnel. Elle a tous les atouts et un sponsor Kia-Motors qui la soutient. Tête de série n° 3, elle a débuté cette compétition sur les chapeaux de roues avec une victoire sur la sociétaire de l'ACSA Chaïmaa Roudami 6/2-6/1.
Elle a poursuivi son parcours en "venant à bout'' successivement de Ghizlaine Hatim (ACSA), qui s'est bien défendue, et de Habiba Ifrakh. En finale, face à Lamia Essaadi, elle a sorti le grand jeu, a souvent souffert mais elle a eu gain de cause sur le score de 7/5-7/5. Il faut dire que la sociétaire de l'ASAS a eu une partie difficile face à Fatima Zahra Allami.

Une demi-finale laborieuse en trois manches dont un "tie- break'' au premier set. Chez les hommes, Mounir El Aarej est venu et a vaincu tous ses adversaires, parfois avec une facilité déconcertante, sauf lors de la finale où les choses ont été plus difficiles. Face à Réda El Amrani, il a parfois douté mais s'est toujours ressaisi profitant des erreurs du Ruciste qui gagnerait à être plus respectueux envers le public et les… photographes qui ont eu droit à des obscénités. On n'en dira pas plus sauf de donner un simple conseil à l'intéressé: il faut consulter un psychologue du sport. Car à ce rythme, il risque d'être détesté par le public. Mounir El Aarej a donc débuté avec un large succès sur Ahmed Moumni au Complexe Al Amal 6/0-6/1, et a continué "cette série rose des exploits'' par des victoires sur Mohamed Saber du CAFC 6/4-6/4 et sur son ami Rabie Chaki.

Le Tangérois a retrouvé sa forme et son équilibre. Il a géré chaque point, chaque jeu et chaque rencontre. Quant aux autres résultats, il y a lieu de citer le bon parcours d'Id Mbarek qui est parvenu à battre Mehdi Ziadi. Younès Rachidi du RUC s'est bien défendu, Talal Ouahabi, victime d'une blessure, a abandonné face à Chaki. En double, rendons grâce au duo El Allami-Ifrakh, qui a pris le meilleur sur Lalami-Lahlou sur le score de 6/0-6/2, tandis que Chaki et El Amrani sont sortis vainqueurs de cette finale face au duo Ziadi-Blal 6/2-6/2.
Ce National a pris fin avec la remise des prix aux vainqueurs en présence des membres fédéraux, des invités et des organisateurs.
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Des doubles hors pair

Comme tout le monde le sait ce sont les doubles qui ont posé le plus de problèmes aux capitaines d'équipe de la Coupe Davis qui se sont succédé. Plusieurs duos ont été présentés mais aucun n'a réussi. Aussi, c'est avec une certaine curiosité que les observateurs de la petite balle jaune suivent les rencontres de double du National. Lors de cette compétition, il y a eu huit doubles constitués chez les hommes et neuf chez les dames.