A 37 ans, Réda Riyahi continue à impressionner le public. Le capitaine du Difaâ d'El Jadida souhaite remporter un titre, cette année, afin de couronner sa longue carrière. R> >
LE MATIN
22 Septembre 2008
À 15:25
Il fait partie de ces anciens vétérans qui pèsent de tout leur poids sur le championnat national. A l'instar de Jrindou (Raja), Louissi et Bidodane (WAC), Réda Riyahi continue toujours d'alimenter le mythe. A 37 ans, ce footballeur est sans aucun doute, la star de son club le Difaâ d'El Jadida. Sa présence au sein de l'équipe a été remarquable en ce début de saison. Réda a été l'auteur d'un superbe but contre l'Olympique de Khouribga lors de la première journée. Ce n'est pas tout, son sens du partage et son esprit d'équipe sont considérés par les observateurs comme étant la clé de réussite de cette équipe jdidie qui aspire à remporter un titre, cette année.
Héritier incontestable des anciennes gloires du football doukali notamment Baba, Chrif, Chiadmi et Chicha, Réda Riyahi n'a cessé d'impressionner le public. Pur produit de l'école du Difaâ Hassani Jadidi, a réussi à s'imposer sur la scène sportive nationale. Les clubs marocains ont depuis toujours, donné naissance à des stars du football, que ça soit à l'échelle nationale ou internationale. Wydad, Raja, Fus, DHJ, MAS, TAS, Rachad Bernoussi… sont des passages obligés pour les jeunes marocains, voulant à tout prix découvrir les secrets du monde du football. C'est ainsi que «le petit lutin», comme préfèrent l'appeler certains, entame sa carrière avec le DHJ en 1987. «Jouer avec le Difaâ a toujours été un rêve pour moi», nous confie Réda. Vite, très vite, il fait parler de lui. Vif, dynamique, rapide, talentueux et altruiste, le jeune joueur devient l'un des meilleurs du club jdidi. Mieux, il réussit à se faire une place parmi les meilleurs joueurs du championnat de l'époque.
En 1995, Réda allait entamer sa carrière professionnelle en rejoignant le club de Bastia. Mais malheureusement, l'affaire est tombée à l'eau. On pensait alors que le butteur allait perdre de son panache. Au contraire, Riyahi gagne en maturité et confirme sa place de leader au sein de son équipe. Deux ans plus tard, en 1997 plus précisément, Réda Riyahi quitte son club initial pour le Raja de Casablanca. «Le Raja reste parmi les plus grands clubs au Maroc et en Afrique. Ce n'était pas possible de décliner leur offre. C'était une expérience très bénéfique pour moi, surtout que le Raja était sur plusieurs fronts à l'époque», confirme-t-il. Réda «sort de l'ombre», et commence une nouvelle page. Son passage au Raja de Casablanca lui a permis d'avoir une expérience sur le plan africain. Il a même été sollicité par l'entraîneur de l'équipe nationale. «L'équipe nationale représentait pour moi la consécration. C'était le top».
«Le butteur des grandes occasions», enrichit son palmarès avec les Verts en remportant notamment deux titres marocains et des coupes des clubs champions d'Afrique. «C'était au-delà de mes rêves», souligne Réda. Le succès réalisé avec le Raja crée l'opportunité pour Réda de rejoindre le club turc de Gostépé Izmir. Une expérience tant attendue. Juste après, le natif d'El Jadida change de destination. Il signe un contrat de trois pour le club émirati Al Dhafra. Trois saisons, durant lesquelles, Riyahi a confirmé son talent de butteur. Après tant d'années de professionnalisme, Réda Riyahi rentre au bled. Tout le monde pensait qu'il allait mettre fin à sa carrière, vu son âge. Mais, le joueur surprend plus d'un et regagne son poste au sein du DHJ. Depuis, tout se passe bien pour notre star. Une seule chose lui manque : un titre avec son club de toujours afin de couronner une si belle carrière.