Réda Doulyazal, l'infatigable milieu de terrain du WAC
C'est le joueur des grandes manifestations internationales. Certains l'ont découvert lors de la CAN juniors 2005 au Bénin où il a remarquablement brillé avec l'équipe nationale.
LE MATIN
24 Novembre 2008
À 15:29
D'autres l'ont découvert aux Pays-Bas, lors de la Coupe du monde juniors, lorsqu'il marqua un superbe but pour l'équipe nationale, lui permettant ainsi d'atteindre un stade avancé de la compétition, ou encore durant la Coupe arabe, avec son club le Wydad de Casablanca. Bref, la grande découverte de Réda Doulyazal a été en 2005, l'année de l'organisation de ces trois manifestations. Pur produit de l'école du Wydad, Réda commence le football à 4 ans. Il a gravi tous les échelons en catégorie de jeunes. Comme toute la nouvelle génération des sportifs, il était dans l'obligation de choisir entre ses études et le football. Que faire donc ? «Lorsqu'on aime le football, on décide sans aucune hésitation de tout laisser tomber pour se consacrer à ce sport». Voilà une réponse bien claire! Cette décision courageuse a été le commencement de l'histoire passionnante de Réda avec le ballon rond. En effet, depuis qu'il s'est consacré complètement au foot, Doulyazal n'a fait que gagner la confiance de ses encadreurs. Résultat: il intègre en 2004 l'équipe ‘'A'' du WAC.
«J'ai toujours rêvé d'avoir une place dans l'équipe du WAC. Jouer pour un grand club comme le Wydad est un honneur pour moi», nous confie Réda. Après quelques mois seulement, Doulyazal se voit convoqué par Fathi Jamal pour jouer avec l'équipe nationale juniors. Un autre rêve de ce jeune qui se réalise. «L'entraîneur national, Fathi Jamal, a assisté à l'un de mes matchs avec le WAC, il a apprécié mon jeu et puis il m'a convoqué». Fathi Jamal n'avait par tort. R. Doulyazal a une technique de jeu qualifiée souvent au-dessus de la moyenne. Il bénéficie également d'une grande qualité de passes. D'ailleurs, ce sont les «outils principaux» d'un milieu de terrain.
Imperceptiblement réservé, mais pas au point de laisser imaginer un secret. Résolu à atteindre ses objectifs, Réda avance lentement mais sûrement vers la grande consécration: celle de remporter des titres avec son club d'origine et pourquoi pas avec l'équipe nationale. Ce Casablancais de 23 ans est déjà l'idole de bon nombre d'enfants, voulant comme lui, jouer du football, histoire de garder ce lien fort qui lie le peuple marocain à ce sport. Avec l'équipe nationale juniors, Réda a réalisé bon nombre d'exploits. A commencer par la CAN 2005. Le Maroc a été, en effet, le grand outsider de cette compétition. Avec des joueurs presque inconnus et un staff technique complètement marocain, l'équipe nationale est arrivée à la demi- final de ce rendez-vous continental, décrochant ainsi le ticket pour la Coupe du monde juniors.
Une surprise pour les observateurs du football africain. Aux Pays-Bas, Doulyazal a été l'homme de toutes les situations, la pièce maîtresse du milieu de terrain du Onze national. Tout au long de la compétition, Réda et ses coéquipiers ont fait couler beaucoup d'encre. Ils ont été classés quatrième dans le monde. Impressionnant, non? «Personne ne s'attendait à ce que notre équipe puisse créer la surprise, surtout après notre défaite face à l'Espagne. Mais grâce à Fathi Jamal, nous avons pu arriver à la demi-finale de la Coupe du monde… C'était une très belle aventure! F. Jamal nous a bien encadrés. Ce qui est d'ailleurs normal, vu le parcours de ce coach. C'est quelqu'un qui connaît très bien le foot…», affirme R. Doulyazal.
Une fois rentré au bled, Réda quitte le WAC et tente une expérience dans le monde du professionnalisme. Il se dirige vers Chypre. Il y passe seulement deux mois. «J'ai joué quelques matchs amicaux avec le club chypriote… C'était une bonne expérience pour moi… Toutefois, j'ai été dans l'obligation de rentrer au Maroc parce que le WAC ne m'a pas donné le billet de sortie». C'était en novembre 2005. Depuis, Doulyazal joue pour son club d'origine le WAC. Il espère désormais franchir un nouveau pallier dans sa carrière et pourquoi pas partir à l'étranger.