Et la guerre continue…

L'affaire a fait couler beaucoup d'encre. La démission de plusieurs membres du bureau de la fédération royale marocaine de lutte a secoué le monde du sport national. Les «six membres» démissionnaires exigent la tenue d'une assemblée générale extraordinaire dans le but de destituer l'actuel président Mohamed Ibn Zouhair. C'est ainsi qu'ils ont organisé vendredi à Casablanca une conférence de presse en vue d'expliquer les motifs de leur décision.

«Notre objectif est de mettre fin à une ère marquée par une gestion catastrophique. L'actuel président qui est à la tête de cette fédération depuis plus de 25 ans n'a rien fait pour le développement de cette discipline. Il n'a même pas essayé de vulgariser la lutte à travers tout le Royaume. Pis, il a utilisé le budget de la fédération pour des fins personnelles», affirme l'ex-conseiller à la fédération Khalil Berzouk.

Les autres membres de ce «mouvement révolutionnaire» notamment Fouad Meskout (conseiller), Bahecine Jamaâ (ex-secrétaire général de la fédération), Jalal Zouheir et Khalid Zouheir (trésorier) et El Mokhtar Fetouaki (vice-président), sont résolus à aller de l'avant, malgré le fait qu'ils ne soient pas sur la même longueur d'ondes. «On aimerait bien régler ce conflit, sans créer beaucoup de bruit», n'a cessé de répéter Bahecine Jamaâ, qui a affirmé que Pékin reste la goutte qui a fait déborder le vase. Le président de la fédération, Ibn Zouheir, lui, critique fermement l'attitude de ses anciens «collègues».

«Je ne prends aucune décision tout seul. Je ne vois pas pourquoi on veut me mettre tout sur le dos, alors qu'ils sont, eux aussi, responsables. En plus, ce sont des gens qui n'ont rien à voir avec la lutte. Vous savez, j'ai des documents qui prouvent que je n'ai jamais touché au budget de la fédération pour des fins personnelles. Je vais organiser bientôt une conférence de presse pour éclaircir les choses», explique-t-il.

Par ailleurs, le président de la fédération tient à préciser que deux membres ont quitté le bureau il y a bien longtemps. «Fouad Meskout m'a présenté sa démission le 8 février 2007, alors que Berzouk n'assistait pas à nos réunions.
Du coup, il ne faisait plus partie du bureau. Donc, je ne vois pas pourquoi ils sont en train de raconter des histoires à l'opinion publique», ajoute-t-il.
Décidément, l'affaire va encore défrayer la chronique. A suivre…
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Vivement une assemblée !

Selon Mohamed Ibn Zouheir, l'assemblée générale ordinaire de la Fédération royale marocaine de lutte aura lieu le 4 octobre. «Tout le monde était d'accord sur cette date, même les démissionnaires». Toutefois, Meskout et ses collègues veulent à tout prix tenir une assemblée extraordinaire. Selon eux, la fédération n'est plus représentative, puisqu'elle m'est composée en ce moment que de quatre membres. «Le bureau n'est pas dissous. En plus, il faut préciser une chose... ces gens-là ne représentent pas la fédération. Et puis je leur propose d'assister à l'assemblée du 4 octobre qu'on pourrait éventuellement transformer en une assemblée extraordinaire», affirme le président de la fédération.