Fakhr Eddine Rajhi : «Beaucoup de gens parlent du Cameroun en oubliant le Togo et le Gabon. En revanche, le Maroc n'est plus une équipe qui fait peur à ses adversaires. Il faut attendre les deux premiers matchs pour pouvoir évaluer et juger ses chances de qualification. Il ne faut pas perdre le match amical contre la république tchèque pour évaluer une fois pour toutes le niveau de la sélection nationale. Rappelons-nous de cette dernière lors du match amical contre la France et des résultats obtenus par la suite. En revanche, il ne faut pas ignorer que la défense connaît un déséquilibre. Après Naybet, il n'y a pas de vrai patron. En tout cas, il ne faut pas attendre la dernière minute pour vouloir se qualifier, il faut se préparer bien avant. Il faut également chercher les points à l'extérieur et non pas juste à l'intérieur. »
Abdelkader Youmir : «Le Maroc a ses chances de se qualifier. Certes, ce n'est pas facile vu que le groupe contient des équipes fortes, à savoir, entre autres, le Cameroun. Par ailleurs, l'équipe nationale a certainement des qualités au niveau de l'attaque et du milieu de terrain. Le retour d'Abdeslam Wadou, qui est bénéfique, jouera également en notre faveur. Reste à voir l'axe central de la défense qui connaît une faiblesse. C'est là ou Roger Lemerre devra prendre les mesures nécessaires. Un autre souci s'ajoute à ce dernier point : celui de l'arbitrage ! Nous savons très bien que la moindre erreur de l'arbitre pourra influencer les résultats. En tout cas, il faut éviter de perdre devant le Cameroun et remporter les points. J'espère que l'équipe nationale pourra dépasser tout cela et réaliser un très bon résultat».
Salah Eddine Bassir : «Il est clair que le groupe "A'', dont le Maroc fait parti, est l'un des groupes les plus forts. Le Cameroun a des joueurs de très bon niveau ainsi qu'une grande expérience. De son côté, le Togo a fait ses preuves lors de sa participation à la dernière Coupe du monde en éliminant le Niger. La Gabon participe également presque à chaque édition de la CAN. De ce fait, chaque équipe a donc ses chances de qualification. Aujourd'hui, l'équipe nationale a une bonne ligne offensive avec un peu près 9 à 10 attaquants. Pour de nombreuses années, Youssef Safri a "supporté le poids du milieu de terrain''. Il faut donc que R. Lemerre crée un milieu de terrain capable de renforcer l'attaque. Le problème reste celui de la défense qui demande beaucoup d'expériences. Or, on pourra dépasser le manque qui existe au sein de l'équipe à travers la cohésion entre les nouveaux et les anciens. En parallèle, il faut éviter de sous-estimer la sélection nationale en disant qu'elle ne pourra rien réaliser. Il ne faut pas oublier que le facteur psychologique est aussi important que la condition physique.»
Mustapha Haddaoui : «C'est vrai que les deux fav oris du groupe sont le Maroc et le Cameroun mais il ne faut pas négliger le Togo et le Gabon. Il faut donc prendre les choses au sérieux et jouer match par match. Nous avons des joueurs professionnels mais parfois la réalité sur le terrain s'oppose "à ce que nous avons sur le papier''. Nous avons le potentiel, il faut s'adapter et que tout le monde soit au rendez-vous. Et puis, nous avons la chance de recevoir le Cameroun pour le dernier match de qualification ici au Maroc et de jouer devant notre public. J'espère que l'équipe nationale réalisera un très bon résultat et se qualifiera. »
Hassan Banaabicha : «Ce n'est qu'à partir des premiers matchs que nous pourrons définir le plus fort. Par contre, il faut savoir que l'équipe forte n'est pas toujours la gagnante. On se rappelle que, lors des Jeux olympiques, le Maroc n'a pas pu se qualifier malgré sa très bonne équipe dirigée par Fathi Jamal ! Aujourd'hui, l'équipe nationale a des points forts comme elle a certainement des lacunes à remplir... Nous sommes déjà en mars et à deux doigts d'un match officiel et nous sommes toujours à l'étape de test des joueurs. Il ne faut pas mentir car les chances ne sont pas égales... L'une des questions qui se posent est : est-ce que les joueurs professionnels peuvent-t-ils dans un climat de 39 ou 40° ? Roger Lemerre, qui a une grande expérience dans le continent africain, saura sûrement gérer ce point. Sinon, nous avons un milieu de terrain, des gardiens et une ligne offensive de bon niveau. Notre défense également n'est pas faible comme disent certaines personnes. C'est vrai que l'absence de Naybet nous a poussés à avoir peur de la défense mais il faut aussi faire confiance aux autres joueurs: Rbati, Kadouri et Bassir. En tout cas, il faut négocier chaque trois points, Qui sait…?»
Aziz Bouderbala : «Malgré la présence de très bons éléments, on n'a pas une parfaite équipe nationale. Quand l'équipe nationale des juniors et celle des cadets s'inclinent facilement devant des équipes faibles, on ne s'attend pas vraiment à de bonnes choses... La majorité des Marocains ont manifesté leur satisfaction après le match amical joué contre la république tchèque. Ceci montre à quel point les gens sont avides de voir une équipe qui honore le drapeau national. Faisant appel aux matchs amicaux joués contre la France et le Sénégal et rappelons-nous, en même temps, du niveau avec lequel est apparue la sélection à Ghana. L'équipe nationale était parmi les équipes africaines les plus faibles. En revanche, il n'existe plus aujourd'hui une équipe impuissante en Afrique. De ce fait, les chances sont égales. »