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Gérer les adversités…

Ce n'est pas remuer le couteau dans la plaie, encore moins pour trouver des apaisements pour les Wydadis.

25 Mai 2009 À 15:50

Mais la rencontre qu'ont livrée les protégés de Badou Zaki face au club tunisien de l'Espérance n'est pas prête de révéler tous ses secrets. En fait, les images qui continuent d'inonder les journaux, quant à la tension qui avait régné au stade de Rhadès, notamment tout ce que le public qui a accompagné les "Rouges'' a dû subir, en disent long sur une atmosphère relevant de l'anormal. C'est que le principe du jeu voudrait qu'une équipe gagne ou perde sur la pelouse et non ailleurs.

De même que le comportement entre les publics est censé être marqué par le respect mutuel. Qui plus est quand on reçoit, tout devrait être entrepris en vue de garantir les meilleures conditions de sécurité pour tout le monde, en général, et en particulier pour les hôtes. Sous le ciel marocain, l'excellence de l'accueil n'a jamais été démentie. Et quand bien même l'on pourrait relever quelques dépassements, ils ne dépasseraient pas le cadre du verbal. Maintenant, avec toutes les histoires qui font l'écho du déplacement wydadi, les questionnements s'invitent de manière insistante.

Certes, cela n'est nullement de nature à faire basculer les nôtres, par réaction, dans le camp de la dérive, mais l'interrogation s'impose surtout aux équipes qui reçoivent et à leur encadrement. Surtout que, malgré l'enjeu, rien n'aurait obligé d'en arriver là : des supporters agressés, des joueurs qui l'étaient tout autant au vu et au su de tout le monde. On n'était plus dans les agissements de circonstance, encore moins sur le rayon de la provocation, mais bel et bien dans des faits têtus, d'ores et déjà dans les archives en son et en images. Ceci étant dit, par rapport à l'ambiance générale du match, sur les gradins tout comme sur le rectangle du jeu, une non moins lancinante question se pose quant au niveau de l'arbitrage.

Loin de tout parti-pris, il est clair que l'homme en jaune a été, tout simplement, dépassé par les évènements. Ceci n'est pas pour cacher de vue que la finale aurait pu être gagnée dans le jardin des "Rouges'', at home, mais force est de reconstater que l'équité n'a pas été au rendez-vous. A croire que le lot du football national avec un certain arbitrage, avec lequel l'on a fini par apprendre à composer, est passé sur la scène du ballon rond arabe.

Au point que les Wydadis, sous l'effet de la pression qu'ils ont dû subir, ont brandi la menace de rejoindre les autres équipes arabes qui boycottent ce rendez-vous annuel. N'empêche que ce serait faire preuve de raccourcis que d'aller dans le sens de la «démission». Sinon, que fera-t-on chaque fois que l'on est confronté à ce genre d'adversité. Alors qu'il faut savoir la gérer.
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