Hicham Hammadi, un handballeur qui voit grand

Bon élève, il apprend la pratique du handball dans un environnement favorable où il marque ses empreintes.
Né à Arfoud, Hicham Hammadi n'a toutefois que peu habité en cette région du Sud marocain. Dès son premier âge, il a fréquenté les salles d'entraînements de la cité ismaïlienne car son père, professeur d'éducation sportive, a dû être affecté à Meknès. Ainsi, c'est sur les terrains de cette ville inscrite dans les annales du handball qu'il a ''fait ses premières armes''. Entrainé par son père qui veille minutieusement sur ses entraînements, Hicham va très vite fréquenter les handballeurs les plus illustres de l'époque. Ainsi, à l'âge de 16, cette graine de star va participer avec l'équipe nationale des cadets au championnat mondial des Jeux scolaires tenu en Hongrie. Plutôt doué, Hicham gravit les échelons avec le club du CODM. En 2005, en entrant au Centre de formation du handball de Meknès, le jeune handballeur a su très rapidement aiguiser ses techniques d'attaqueur et améliorer son jeu professionnel.

«J'étais très chanceux d'apprendre les bases du handball sous les directives d'un groupe de professionnels. En cette époque, c'était l'âge d'or du handball national. J'ai commencé dans le sport scolaire. J'ai joué également avec les cadets, les juniors… jusqu'à ma participation avec la première sélection nationale en stage de préparation pour la Coupe du monde en Allemagne en 2006», se souvient Hammadi Hicham.

Au début de l'année 2006, il tentera sa première expérience en dehors du club meknassi. Prêté pour une courte durée au club casablancais d'Ain Chok, ''le fils du CODM'', comme il aime qu'on l'appelle, va laisser bonne impression chez ceux qui le fréquentaient en cette période. Avant même d'avoir ses vingt ans, Hicham attire l'attention des recruteurs des clubs internationaux. Ce sont les dirigeants de Bogny-Sur-Meuse qui l'ont convaincu en début de cette saison pour rejoindre leur club. «J'ai passé de belles années à Meknès, assure-t-il, mais je voulais changer d'air pour continuer ma progression. Retrouver le championnat français est une chose magnifique. C'est la meilleure des choses qui pouvait m'arriver». «Je n'avais que seize ans et les frères Bouhdioui, Birajia, Ismail ont été mes idoles. J'étais trop fier de les côtoyer. Ces grands joueurs m'ont donné l'envie de jouer et ils ont crée l'amour du handball chez beaucoup de jeunes joueurs. Il suffit de mentionner qu'ils ont été qualifiés six fois à la Coupe du monde. Le but extrême de tout joueur est donc de défendre, à plus haut niveau, les couleurs du drapeau national».

Répandant présent à l'appel de la sélection nationale du handball, Hicham va participer aux côtés de ses coéquipiers à la CAN 2010 au pays des Pharaons. Commentant le niveau de l'actuelle équipe nationale, Hammadi avoue: «Cette équipe peut se vanter d'avoir dans ses rangs de vraies ''pépinières de stars''. De jeunes joueurs qui promettent de réaliser de belles performances si bien sûr les entraînements sont respectés et les moyens financiers disponibles. D'après ma courte expérience en championnat de France, je peux dire que le premier problème du handball national ce sont la non-suffisance des séances d'entraînements et le manque d'infrastructures».