Le Maroc retrouve la CAN

C'est le 4 septembre 2010 que le Maroc avait entamé sa campagne de qualification pour la phase finale de la CAN 2012, par un triste match nul à domicile contre la Centrafrique. Un début qui était de très mauvais augure, puisque le Onze national avait montré, pendant ce match, un visage très pâle, avec notamment un nombre très faible d'occasions et une organisation tactique et un jeu décousus. Mais les hommes de Cupperli sont allés se rattraper un mois plus tard en Tanzanie, où Hamdaoui avait délivré les siens d'une superbe reprise de volée, amenant au Maroc sa première victoire dans le groupe D.

Puis vint le match tant attendu contre l'Algérie, et il faut dire qu'avec l'arrivée officielle d'Éric Gerets, toutes les chances semblaient du côté des Lions de l'Atlas pour revenir d'Annaba avec au moins le point du match nul. Mais c'était sans compter sur la prestation d'un excellentissime Hassan Yebda, qui s'était imposé ce jour-là du côté des Fennecs comme un vrai meneur d'hommes, offrant à sa formation les 3 points de la victoire. Au terme de la troisième journée, les quatre équipes du groupe étaient ex-æquo à quatre points et tout restait à faire. Le 4 juin 2011, les Lions de l'Atlas n'ont pas manqué le rendez-vous et ont infligé à l'Algérie une sévère correction par 4 buts à 0, devant des travées archicombles au Grand stade de Marrakech. Le public présent au stade ce jour-là avait hissé un «tifo» qui restera à jamais dans la mémoire collective des Marocains qui, dans tout le pays, se sont lancés dans des scènes de liesse euphoriques. Malgré la grande émotion suscitée par cette victoire, la qualification n'était pas encore acquise et il fallait encore effectuer un périlleux voyage en Centrafrique, où le Maroc a énormément manqué de réalisme et n'a pu faire mieux qu'un match nul vierge. Enfin, le plus important, c'est que l'équipe nationale a réussi à composter son billet pour la prochaine compétition continentale qui aura lieu à partir du 21 janvier 2012 au Gabon et en Guinée Équatoriale. D'ici là, on compte sur Éric Gerets pour souder encore plus son groupe, colmater les brèches, renforcer ses points forts, pour (enfin) redorer le blason du football national.