Les Marrakchis en danger

Les Marrakchis reprochaient à l'arbitre Jayed de les avoir privés d'une victoire qui leur aurait permis d'augmenter leurs chances de rester parmi l'élite. A rappeler que le Kawkab est au coude à coude avec le WAF pour le maintien. Mais la parité qui a sanctionné le match DHJ-WAF (2-2), rend les Bahjaouis plus près du purgatoire. Ils auraient été automatiquement évincés si les Jdidis n'étaient pas parvenus à remettre les pendules à l'heure.

Les Marrakchis étaient venus à Rabat avec la nette intention de sceller le résultat en leur faveur. Ils ont affrété plusieurs bus pour leurs supporters qui ont accédé en plus gratuitement au Complexe Prince My Abdallah. Quand le coup d'envoi a été donné, ils étaient quelque 3.000 à créer l'ambiance, en l'absence du public fussiste qui boude son « favori » depuis belle lurette. Tout marchait à merveille pour les poulains de l'entraîneur Bennis, dominateurs jusqu'à forcer le score par Ouali Alami (31e).

On craignait le pire pour le FUS surtout que ses éléments semblaient tirer des boulets de plomb. On se demandait s'ils pouvaient résister en seconde période. Mais c'est connu, le FUS est imprévisible. Il fit une entrée en matière tonitruante et parviendra à niveler le score deux minutes seulement après la reprise. Un but entaché d'une grossière irrégularité, sous le regard de l'arbitre qui n'hésita pas à désigner le point du centre. Le juge de ligne a obtempéré. Et pourtant, Oumansour avait bel et bien utilisé ses mains pour pousser le ballon botté depuis le corner par Bekkali. Un silence de cimetière s'instaura dans les gradins avant que la chorale ne recommence.

L'espoir renait après avoir appris que le DHJ a égalisé face au WAF. Mais le temps s'est engrené très vite, malgré les 5 minutes ajoutées par l'arbitre. Le coup de sifflet final sera suivi d'une scène de casse. Pas moins de 1.500 sièges détruits en plus des cloisons en verre dans la tribune officielle. Et pourtant, près de 12.000 sièges neufs viennent juste d'être fixés en prévision du meeting Mohammed VI d'athlétisme (5 juin). L'arbitre Jayed, fortement escorté, rejoint les vestiaires, sous les vociférations des Marrakchis, supporters et dirigeants. Dans le hall, Oumansour reconnaît sportivement qu'il avait en effet marqué des mains et qu'il s'en excusait auprès du public.

Il reste au KACM une seule cartouche, face au MAS. Difficile mais pas impossible, à condition toutefois que le WAF cède devant le Hassania d'Agadir. Peu probable.