Rentrée timide après Ramadan

Agadir reçoit les grands golfeurs

01 Mars 2011 À 16:00

Il ne faut surtout pas s'y tromper, le pari sur le golf est une réussite. Nonobstant les critiques qui fusaient, le retour sur investissement est plus que conséquent. Il est vrai qu'on avait commencé petit, mais le Maroc joue d'ores et déjà dans la cour des grands. Notamment en tant que destination du tourisme golfique de plus en plus visible sur les tableaux de bord à l'international. Autant en déduire que, outre l'aspect proprement sportif, la pratique du golf, telle qu'elle est en train d'évoluer, à un pendant socioéconomique des plus importants. En fait, c'est le capital image du Royaume qui s'en trouve bonifié.

La preuve par le Trophée Hassan II qui a été créé en 1971. Depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts et cet évènement, d'envergure internationale, n'a cessé de briller sur la scène mondiale. L'édition de cette année, la 38e, donne la démonstration que ce n'est pas demain la veille que ce rendez-vous s'essoufflera. Bien au contraire, d'année en année, les nouveautés le revigorent, induisant de nouveaux galons pour la destination Maroc. Une destination qui dispose de tous les atouts pour être, tout simplement, incontournable dans le circuit international. Ne serait-ce que d'un point de vue climatique, le Royaume, à vol d'oiseau de l'Europe, offre une disposition incomparable pour recevoir les amateurs de la pratique golfique, au même titre que les fans des grands noms des parcours.

D'ailleurs, quand on revient sur le tableau des participants, on se rend à l'évidence que les organisateurs, sous la houlette de l'Association du Trophée Hassan II de golf, ont mis les petits plats dans les grands pour réussir cette nouvelle édition. Notamment au niveau des invités de cet évènement, dont l'un n'est autre que le tout récent tombeur d'un certain Tiger Woods. Ce qui ne manquera pas, à coup sûr, de rehausser l'image de marque de cet évènement. Et ce n'est pas tout. En fait, outre le Trophée Hassan II, l'autre évènement tout aussi important est l'organisation de la Coupe Lalla Meryem. Une coupe, faut-il le rappeler, qui constitue un levier de développement du golf conjugué au féminin national. Un rendez-vous qui a 17 ans d'existence et toutes ses dents. L'autre aspect non moins important, en relation avec ce sport, est relatif, lui, à cette démarche de démocratisation de la pratique à laquelle on assiste depuis ces dernières années. C'est que, loin du stéréotype que le golf est un sport fait pour et par les nantis, beaucoup d'efforts ont été fournis pour le rendre accessible au large public. La preuve par des noms «des fils du peuple» qui sont sur les parcours.

A cela s'ajoute une caractéristique non moins importante, à savoir le rehaussement de l'image de marque du pays, sur fond de la large médiatisation dont bénéficie le Trophée Hassan II. Un chiffre résume tout : 424 millions de foyers atteints.

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