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L’Olympique Marrakech, un tour puis s’en va

L’Olympique de Marrakech évoluera la saison prochaine chez les amateurs, une année seulement après son ascension en deuxième division. La crise financière qui a frappé de plein fouet le club et la démission de son président, Abdellah Belkahya, en février dernier ont signé en définitive la chute du club qui a depuis collectionné les défaites.

03 Juin 2013 À 14:01

«Je ne peux plus continuer l’aventure en l’absence d’une aide financière des pouvoirs publics de la ville de Marrakech. J’ai déjà donné beaucoup d’argent de ma poche au club. Mais je ne peux pas continuer éternellement comme ça. J’ai frappé à toutes les portes pour essayer de trouver une solution à ce problème, mais toutes les portes étaient fermées. Je ne peux pas continuer, car je ne suis pas en mesure de payer les salaires des joueurs et du staff technique à la fin de chaque mois». Ce cri d’alarme d’Abdellah Belkahya au Matin lors d’un entretien qu’il nous a accordé au mois de février dernier résume le marasme qu’a vécu l’Olympique de Marrakech cette saison. C’est-à-dire l’incapacité du club à honorer ses engagements vis-à-vis de ses joueurs et de son staff technique. Et forcément cette crise financière s’est sentie immédiatement sur les résultats du club qui a pourtant bien démarré la saison avec une victoire sur Aït Melloul et un nul face à l’Union Mohammedia. Mais ce n’était qu’un feu de paille. La baraka d’Ahmed Bahja n’a pas suffi Engagé en début de saison pour essayer d’installer durablement le club au ventre mou du championnat, Ahmed Bahja qui a fraîchement obtenu son diplôme d’entraîneur a tout tenté, mais l’ex-international marocain a dû se rendre à l’évidence en raison du manque de moyens financiers. Bahja s’est heurté à la faiblesse de l’effectif. Il n’a pas pu recruter de bons éléments parce que les bons joueurs sont surcotés et l’Olympique de Marrakech n’a pas les moyens de se les offrir lui faisait face à une crise financière aiguë. Cette crise a contraint Ahmed Bahja a jeté l’éponge. Les dirigeants ont alors appelé Slimani Alaoui à la rescousse. Ce dernier a tenté de redonner une assise à une formation qui a perdu la joie de jouer et la confiance.Et malgré un sursaut de l’orgueil avec la victoire à Tanger (0-2) et une victoire face à l’Union d’Oujda (2-0) à domicile, l’équipe marrakchie a entamé depuis une descente aux enfers. Il a fallu attendre le 12 mai pour trouver la trace d’une quatrième victoire de la saison. Elle fut acquise aux dépens de l’IRT (1-0). Et malgré cela, l’Olympique Marrakech n’a pas quitté pour autant la si triste célèbre place de relégable. À croire que cette dernière partie semble lui avoir été néfaste comme pour certains clubs, comme l’IRT, le MAS, le TAS ou encore la JSK Tadla. En trente journées l’Olympique Marrakech n’a récolté que vingt-deux points acquis en quatre victoires, 10 nuls et 16 défaites. Sa ligne d’attaque n’a marqué que 22 buts et sa défense a encaissé trente-neuf buts.

Avec ce bilan, on voit mal comment une équipe qui n’a pas été épargnée durant toute la saison a pu résister jusqu’à la fin avant de se noyer. L’Olympique de Marrakech qui retourne d’où il venait, mettra sûrement des années avant de prétendre une nouvelle fois à une place en élite 2. La crise financière qui a secoué le club cette année et qui a poussé son président à jeter l’éponge ne sera pas résolue de si prêt et par conséquent le club risque de s’enfoncer encore un peu plus.

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