16 Août 2012 À 17:38
Depuis leur apparition, au début des années 90, les appareils photo numériques ont connu une évolution spectaculaire. Hier simples gadgets, incapables de fournir une image vraiment exploitable, ils sont aujourd’hui devenus fiables. L’avancée technique des imprimantes couleur à jet d’encre a permis en plus d’obtenir rapidement des tirages de très bon niveau, comparables parfois à ceux des laboratoires rapides. Bien sûr, les perfectionnistes argumenteront sur certaines limitations... ainsi qu’un prix d’achat supérieur aux appareils argentiques équivalents ! Mais les nouveautés se succédant, et la concurrence aidant à baisser les prix, voilà qui devrait concourir à gommer rapidement ces handicaps. Et l’offre pléthorique des modèles ne facilite pas le choix d’un appareil. Vous sélectionnerez en analysant vos prétentions pour le résultat obtenu ou recherché du cliché, du traitement de l’image possible (stockage, transfert d’images) sans oublier votre budget.
Une fois de plus, c’est Sony qui fut la première société au monde à comprendre l’intérêt de la photographie numérique. Après avoir sorti en 1980 la première caméra vidéo CCD, le 25 août 1981 Sony présenta à Tokyo le premier appareil photo numérique, le Mavica, nom dérivé de «Magnetic Video Camera». Deux semaines plus tard seulement, «le Time» s’en fit l’écho. Doté d’un capteur CCD au silicium de 279 300 pixels (570 x 490 pixels) il était capable d’enregistrer 50 images couleurs (RGB) qu’il sauvegardait sur une mini-disquette appelée Mavipak. L’utilisateur pouvait visualiser les images sur une télévision ou les imprimer sur une imprimante thermique, la Mavigraph. Le Mavica était vendu 650 $ et le lecteur de disquette 220 $.
Avec un appareil photo numérique (ou «Photoscope» terme professionnel) vous visez un sujet, vous appuyez ensuite sur le déclencheur, l’objectif placé à l’avant de votre appareil focalise la lumière durant un «certain» temps et à travers des filtres arrive sur un capteur pour ensuite être transformée en image numérique, stockée sur une mémoire et le moment venu transférée sur votre ordinateur pour exploitation.Il n’utilise pas de pellicule, donc pas de développement et vous pouvez voir le résultat immédiatement par sélection immédiate des photos et élimination facile des ratées pour en reprendre une nouvelle, si vous en avez envie. Appareil moins encombrant, plus grande capacité de mémoire de clichés qui sont théoriquement inaltérables, et traitement avec retouche de chaque photo si besoin.Un appareil possède souvent, à la fois, un mode de réglage en «Auto» avec tous les réglages automatiques, et un autre «Standard» grâce auquel vous pouvez obtenir des photos plus personnalisées et «travaillées».Devant le large éventail d’APN disponibles sur le marché et une gamme de prix très variable, on peut se demander si finalement ils utilisent tous les mêmes technologies. La réponse est mitigée.
La grande différence entre l’appareil photo reflex et ses confrères est la visée directe par l’objectif. Un miroir, placé devant le capteur, renvoie la lumière captée par l’objectif vers l’œil. Lorsque l’on prend une photo, le miroir se relève et laisse la lumière parvenir jusqu’au capteur. Ce principe de visée offre une précision et une immersion bien supérieures aux visées à travers un écran. L’écran arrière ne sert plus à viser, mais à régler et visionner des photos. L’objectif n’est pas fixe, mais interchangeable, ce qui permet d’adapter l’appareil aux besoins particuliers d’un type de photo. Le capteur est beaucoup plus grand (allant jusqu’au full frame) que dans un compact ou un bridge, ce qui permet une plus grande qualité d’image et notamment une meilleure gestion du bruit. Le reflex s’adresse à une population plus experte qui recherche plus de qualité et plus de liberté dans la prise de vue. En effet, tout est paramétrable, ce qui permet une plus grande latitude de création, mais demande un plus grand travail d’apprentissage. En plus, la possibilité de changer les objectifs permet d’adapter l’appareil à des besoins très particuliers, mais ajoute aussi son lot de contraintes (entretien du capteur, choix d’objectif, encombrement…).
Beaucoup d’utilisateurs et de vendeurs mal informés continuent à utiliser le nombre de mégapixels comme argument principal lors de l’achat d’un appareil photo. Cette résolution désigne le nombre de points présents sur sa surface, et par conséquent la quantité de pixels dont sera composée l’image finale. Il va sans dire que plus celle-ci est élevée, plus l’image résultant de la prise de vue sera détaillée. Mais limiter un APN à sa simple résolution reviendrait à réduire un appareil photo classique à sa pellicule.Aujourd’hui, l’ensemble des APN est capable de desservir une résolution minimale de 8 millions de pixels, soit de quoi permettre d’imprimer une affiche publicitaire de plusieurs mètres sans perdre le moindre détail.
L’appareil photo compact se caractérise par ses petites dimensions, ce qui lui donne son nom. L’objectif est non démontable et se rétracte dans le boitier lorsque l’on met l’appareil hors tension. La capacité du zoom peut aller de 3x à plus de 10x sur les modèles experts. Le capteur (de petite taille) permet d’atteindre des résolutions entre 5 et 10 mégapixels. Certains modèles sont débrayables : il est possible de régler l’exposition manuellement. Par contre, la mise au point est forcément automatique (pas de bague de mise au point à cause de l’objectif rétractable). Le compact est l’appareil photo pour débutant par excellence. La compacité en fait un appareil très pratique et les modes automatiques rendent l’utilisation très simple. Bien qu’accessibles (autant financièrement que techniquement), les compacts offrent des qualités d’image très respectables pour un usage courant.
Le compact hybride est un concept assez récent, mais qui est très prometteur. D’un point de vue technologique, c’est un compact, à la seule différence que l’objectif est interchangeable. Ça permet d’allier la simplicité du compact avec la polyvalence du reflex.