03 Janvier 2013 À 15:56
Le plus ancien tour de prestidigitation est très certainement le «tour des gobelets», consistant à faire apparaître et disparaître des noix ou des petites balles sous trois gobelets. Plusieurs descriptions de ce tour remontent jusqu’à nous depuis l’Égypte antique. La prestidigitation existe donc depuis très longtemps, mais n’a pas toujours eu le succès qu’on lui reconnaît aujourd’hui. En effet, certains prenaient cet art pour de la sorcellerie et condamnaient à mort ceux qui le pratiquaient. À l’époque, il était très facile d’impressionner un public. Aujourd’hui, avec la télévision et internet, ce n’est plus le cas : les médias n’hésitent plus à dévoiler les secrets de ces maîtres de l’illusion. Grâce à cette large diffusion, on touche plus de monde. Aussi n’est-il pas rare aujourd’hui de voir des enfants commencer la magie très jeune, et de plus en plus de personnes maîtriser cette activité. Mais un certain nombre d’entre eux en font mauvais usage. D’une part, il y a ceux qui utilisent la magie pour tricher aux jeux d’argent. Ainsi, dans les casinos, est-il fréquent que les croupiers soient d’excellents prestidigitateurs. Ils peuvent ainsi repérer un joueur qui manipule les jetons ou compte les cartes. D’autre part, on retrouve un phénomène beaucoup plus inquiétant : le «basculement» de certains prestidigitateurs dans le «côté obscur». En effet, certain de magiciens professionnels utilisent leurs connaissances magiques pour duper leur public, faisant croire à de véritables pouvoirs paranormaux. Souvent anodin, ce phénomène peut malheureusement parfois devenir dangereux, notamment lorsqu’il est lié aux sectes.
David CopperfieldDavid Copperfield est l’un des magiciens les plus connus au monde. Disposant de budgets phénoménaux, il créa des effets monstres pour des émissions de télévision américaine, comme la disparition de la statue de la Liberté ou la traversée de la muraille de Chine, pour lesquels il reçut plusieurs Emmy Awards. Connu comme étant le magicien le plus riche au monde, son succès tient en réalité à la présentation de ses tours : bien que complexes, il les enrobe toujours d’une ambiance simple, familiale, dans laquelle chacun de nous peut se reconnaître. «L’envol» est certainement son numéro le plus populaire, dans lequel, après avoir parlé de son rêve de voler, il s’envole littéralement sur scène, accompagné d’une spectatrice.Criss AngelIl a découvert la magie à l’âge de 6 ans et, depuis, la passion ne l’a plus jamais quitté. Rendu célèbre en 2005 par son émission «Mindfreak» sur la télévision américaine, il dépoussière les grandes illusions par des présentations éprouvantes, spectaculaires et inoubliables. Il marche sur l’eau, sort in extremis d’un immeuble sur le point d’être détruit, monte le long d’un immeuble en marchant sur les murs, reste plongé dans une cuve d’eau pendant 24 heures, se libère d’un baril rempli d’eau auquel il était cadenassé à plusieurs dizaines de mètres du sol, lévite au-dessus de la réplique de la pyramide de Luxor à Las Vegas, coupe une femme en deux sur un banc dans un parc... chacun de ses numéros est un véritable spectacle.Éric AntoineIl a failli devenir psychologue. Il a préféré dépoussiérer la magie à coups de tours philosophiques et de blagues savantes. C’est un magicien français d’un nouveau genre : l’«humorillusionisme», un mélange donc d’humour et d’illusion. Il se décrit lui-même comme : «le plus grand magicien du monde, par la taille, pas par le talent». En effet, Éric Antoine c’est 2 mètres de haut plus 7 cm de cheveux…
La femme coupée en deuxCe tour est basé sur l’utilisation d’un fond noir appelé «théâtre de Prague». Jouer avec les nuances de noir, les ultraviolets et les lumières pour ne laisser apparaître que ce que l’on souhaite. C’est comme cela que les magiciens du XIXe siècle épataient les foules avec leurs célèbres femmes-troncs, simplement en s’aidant de tissus et de lumière. Ici, la femme enfermée dans la boîte s’enroule d’un tissu noir, comme une très grande chaussette. Elle a de la place pour le faire dans la boîte, car elle contient un double fond dissimulé encore par les jeux de couleur et de lumière. Le corps de la femme est donc au fond de la boîte et ne risque rien. Le magicien peut scier à souhait sans que la femme ne soit touchée. Aucun dommage subi. Plus délicat maintenant, il faut séparer les deux boîtes. Là encore, il y a un truc. Le plus souvent, une seconde personne enfermée dans la seconde boîte double les jambes de la femme sciée.
La femme désarticulée
Le magicien enferme son assistante dans la boite. Il fait pivoter sa tète à 360° plusieurs fois
Quand il ouvre le 2nd compartiment son corps semble s’être enroulé
En fait le compartiment de la tête possède une petite trappe avec de faux cheveux
A l’intérieur du second compartiment existe une petite ouverture ou l’assistante peut se cacher
Elle utilisera la fente pour laisser dépasser ses mains
Elle ouvre une seconde porte ou se trouve une réplique de sa robe enroulée.
La lévitation
Ce tour nécessite un complice. Le magicien se met par terre pendant que son assistant présente une couverture au public. Le public examine la couverture, puis l’assistant étend la couverture sur le corps du magicien (cou à cheville ou cou à demi-jambe). Le corps du magicien commence à s’élever dans les airs ! Puis il redescend jusqu’à revenir dans sa position initiale ! Comment ? En fait, il faut beaucoup d’habileté et de bons muscles… En effet, pour réaliser ce tour, le magicien doit se mettre en position de pompes en levant une jambe à l’horizontale et monter lentement. Le public a alors réellement l’impression qu’il s’élève dans les airs. Vous comprenez pourquoi les magiciens ont toujours une excellente condition physique…Le tour est joué !