Record historique des ventes de voitures neuves à fin novembre 2025

Le marché automobile marocain vient de franchir un cap historique. Selon l’AIVAM, à fin novembre 2025, plus de 208.000 véhicules neufs ont été écoulés dans le Royaume. Un seuil jamais atteint jusqu’ici, et qui tombe avant même que l’année ne soit bouclée.

Personne ne s’attendait à un tel rythme. Depuis le début de l’année, la demande n’a cessé de grimper, portée par une clientèle plus active, des gammes renouvelées et une offre bien plus diversifiée qu’auparavant. Par rapport à la même période en 2024, la hausse dépasse les 35%. Un niveau qui place 2025 parmi les années les plus dynamiques de l’histoire du marché.



Le mois de novembre 2025 a joué un rôle clé dans cette bascule. Plus de 21.600 véhicules ont été immatriculés en trente jours, un volume en hausse de près de 37% par rapport à novembre 2024. Les voitures particulières ont largement tiré les ventes, avec plus de 19.000 unités écoulées sur le mois. Les utilitaires légers ont également connu une accélération notable, profitant du développement du e-commerce et des besoins logistiques des entreprises.

Dans ce contexte très concurrentiel, Dacia conserve son statut de leader incontesté. La marque a dépassé les 4.800 ventes en novembre et affiche plus de 43.000 unités cumulées depuis janvier. Renault suit le même mouvement avec une croissance forte et régulière. Peugeot reste solidement installée en troisième position, même si le paysage autour d’elle évolue rapidement.

L’autre fait marquant de 2025 est l’avancée spectaculaire des marques chinoises. Leur progression dépasse, pour certaines, des niveaux rarement observés dans le secteur automobile. Chery, BYD, Dongfeng, Great Wall ou encore Deepal enregistrent des hausses exponentielles sur l’année. Leur succès s’explique par des prix compétitifs, des motorisations électriques attractives et une disponibilité produit souvent meilleure que celle des constructeurs traditionnels. Cette montée en puissance change profondément l’équilibre du marché et redessine les parts de vente mois après mois.

À l’inverse, plusieurs marques historiques vivent une année beaucoup plus difficile. Fiat ou Ford par exemple, affichent des reculs sensibles, victimes d’un environnement plus agressif et de la concurrence directe des nouveaux entrants. Le premium, en revanche, se maintient et progresse même pour certains acteurs. Audi et Mercedes enregistrent une croissance régulière, portée par une clientèle fidèle et sensible aux nouvelles technologies d’aide à la conduite et aux motorisations électrifiées.

Le segment des utilitaires légers évolue lui aussi rapidement. Il représente désormais un relais de croissance important, notamment grâce aux besoins du transport urbain et des petites entreprises. Renault y reste l’un des acteurs dominants. Certaines marques y enregistrent des performances impressionnantes : Dongfeng progresse fortement en novembre, tout comme Opel qui signe l’une des plus fortes hausses du segment.

Avec un tel niveau de ventes atteint avant décembre, l’année n’est clairement pas terminée. Le dernier mois apporte toujours son lot de promotions agressives : remises, facilités de financement, liquidation des derniers stocks. Tous les ingrédients sont réunis pour prolonger la dynamique et pousser les chiffres encore plus haut. Les constructeurs comptent sur cette période pour consolider leurs positions et clôturer l’année sur des résultats encore plus spectaculaires.

Au-delà du simple record, 2025 marque une véritable mutation du marché marocain. Le centre de gravité ne repose plus uniquement sur les marques européennes. Les gammes se diversifient, les motorisations évoluent, et un nouvel équilibre concurrentiel se met en place. Le Maroc entre dans une nouvelle phase de son marché automobile, où la croissance est tirée par l’innovation, la concurrence internationale et les attentes d’une clientèle qui change rapidement.

Avec plus de 208.000 ventes à fin novembre et un mois de décembre encore à venir, 2025 restera comme une année historique. Une année où le marché a franchi un seuil symbolique longtemps jugé hors de portée, et où le secteur automobile marocain a ouvert une nouvelle page de son évolution.