Culture

Festival national des arts populaires : entretien avec Nasr Mégri

L’artiste Nasr Mégri a brillé lors du 53e Festival des arts populaires de Marrakech, en offrant un concert vibrant lors d’une soirée spéciale Raï égayée par les rythmes exceptionnels de la troupe Reggada conduite par Mâalem Hamdi Ramdan. Nasr a présenté une musique rythmique et énergique, mêlant ses chansons les plus connues à des succès de raï, dans une performance qui rend hommage au riche patrimoine musical marocain. Nasr Mégri partage avec nous son expérience, ses réflexions sur la préservation de la musique traditionnelle et ses projets à venir, tout en soulignant l’importance du FNAP dans la transmission et la célébration de l'héritage culturel national.

08 Juillet 2024 À 17:56

Le Matin : Vous participez au Festival des arts populaires (FNAP) de Marrakech à côté d'une troupe de Reggada. Qu'avez-vous présenté au public ?

Nasr Mégri : J'ai présenté une musique rythmique et énergétique, accompagnée d'une grande formation. J'avais avec moi un bassiste, un guitariste, un batteur, un organiste, ainsi qu'une section de percussions et une autre de cuivres. Nous avons interprété mes chansons les plus connues ainsi que des succès de raï, en adaptant notre performance à la thématique de la soirée. C'était un hommage à notre patrimoine musical immatériel.



Que représente pour vous cette participation aux côtés de troupes du folklore marocain ?

Je suis très honoré de participer à ce festival aux côtés de troupes du folklore marocain. C’est une excellente initiative que de préserver notre patrimoine culturel et de lui donner cette ampleur chaque année. Le Festival des arts populaires est très ancien et est reconnu pour cela. C’est un honneur de partager la scène avec cette troupe renommée. Bravo à M. Knidiri, président du FNAP, et à tous les organisateurs.

En tant qu'artiste, comment voyez-vous la préservation de la musique traditionnelle marocaine et de l'héritage des grands artistes nationaux ?

On peut préserver ce patrimoine à travers des festivals comme celui-ci, ainsi qu'avec les troupes et les artistes qui se spécialisent dans cette musique, la transmettant de génération en génération. En ce qui concerne l'héritage des grands artistes nationaux, je suis un peu déçu que nous ne fassions pas plus pour eux. Nous devrions réaliser des documentaires, des films, et nommer des rues en leur nom. Pour ma part, je fais de mon mieux avec le projet de mon père, en organisant des hommages dans les théâtres nationaux et internationaux.

Quels sont vos projets à venir ?

Après le Festival des arts populaires à Marrakech, j'ai un hommage à mon père au Festival Alegria de Chaouen le 14 juillet. Ensuite, les 17 et 18 juillet, je participerai à une pièce de théâtre de Nabil Lahlou au Théâtre Mohamed V, où j'incarnerai un rôle dans «Le Procès de Socrate». À la fin du mois, nous organiserons l'Été des Oudayas, où je donnerai un concert inédit, un retour aux sources (rires). Par la suite, je rentrerai en studio pour de nouveaux projets, y compris la réalisation de clips vidéo.
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