LE MATIN
29 Novembre 2025
À 19:12
Le film
The One Who Stayed, présenté par l’École supérieure de publicité et de marketing du Brésil, s’est imposé en tête du palmarès de la
10ᵉ édition du Festival international des écoles de cinéma de Tétouan (FIDEC). Une distinction qui confirme l’ascension du FIDEC, devenu en une décennie un espace de référence pour la jeune création mondiale. Le jury a également récompensé le court-métrage mexicain
Family Sunday du Centre de formation cinématographique, auquel il a attribué son Prix, tandis que le film égyptien
Love Bites, issu de l’Institut supérieur du cinéma, a été distingué comme meilleure fiction. Une mention spéciale a été accordée à
Solos, œuvre présentée par l’Académie de cinéma de Pékin.
Le documentaire a occupé une place centrale dans cette édition, avec un prix attribué ex æquo aux films
In Flanders Fields, porté par le programme DocNomads réunissant la Belgique, la Hongrie et le Portugal, et
La Station, réalisé par l’Université Aix-Marseille. Le volet animation a été dominé par l’école française La Poudrière grâce à son film
À l’Ombre des draps, tandis que le Prix des droits humains a distingué
Walud, œuvre de l’Université de télévision et de cinéma de Munich.
La soprano
Samira Kadiri, membre du jury, a souligné la richesse des participations qui témoignent de la vitalité des écoles de cinéma à l’échelle mondiale. Elle a relevé que le festival, fort de dix années d’expérience, atteint aujourd’hui une véritable maturité et s’inscrit durablement dans le paysage des
grands rendez-vous cinématographiques. Elle a salué l’engagement des étudiants et l’exigence artistique dont témoignent les œuvres présentées, rappelant que le FIDEC demeure un espace unique de créativité réunissant enseignants, étudiants et professionnels.
Le réalisateur égyptien
Mahmoud Zain, lauréat pour Love Bites, s’est dit honoré de recevoir cette nouvelle distinction au Maroc, rappelant qu’il s’agit de la deuxième récompense obtenue dans le Royaume et de la sixième pour le film depuis sa sortie. La cérémonie de clôture a également célébré deux figures majeures du cinéma avec un hommage au cinéaste marocain
Anouar Majid et à
Jean Michel Kibushi Ndjate Wooto, pionnier du cinéma d’animation en Afrique subsaharienne. Ce dernier a salué un festival qui agit comme un véritable laboratoire en réunissant des talents venus d’horizons multiples et en contribuant à renforcer la qualité de la formation cinématographique.
Pour le directeur du festival,
Hamid El Aidouni, cette édition a été exceptionnelle par l’ampleur de sa programmation, qui a proposé plus de
100 projections et réuni des films issus de 36 pays, mais aussi par la richesse des ateliers de formation et des rencontres organisées en parallèle. Il a rappelé que les hommages rendus tout au long de la semaine ont célébré des pionniers de l’enseignement cinématographique à l’échelle internationale.
Organisé en partenariat avec l’Association Bidayyat, la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Tétouan, le Centre cinématographique marocain, l’Institut français du Maroc, l’Institut français de Tétouan et le GRECALAB, premier laboratoire marocain spécialisé dans les études cinématographiques, le festival a permis de découvrir un large éventail de
sensibilités artistiques et de
formes narratives. En réunissant quarante films en compétition et des œuvres venues des écoles les plus prestigieuses du monde,
le FIDEC 2025 célèbre dix années de transmission et de création, consolidant son rôle de passerelle entre les écoles, les cultures et les générations.