Culture

Festival du film de Tanger : le public séduit par les longs métrages nationaux

Le public du 23e Festival national du film (FNF) a applaudi le film «Coup de Tampon» de Rachid El Ouali ainsi que «Abdelinho» de Hicham Ayouch.

01 Novembre 2023 À 16:28

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La ville de Tanger est animée jusqu’au 4 novembre par le 23e Festival national du film (FNF). Ses salles de cinéma ne désemplissent pas de professionnels et passionnés du septième art. La rencontre entre public, critiques, comédiens, réalisateurs, scénaristes, producteurs... est toujours un moment de magie dans la ville du détroit.



Pour leur plus grand plaisir, le Festival propose chaque jour plusieurs longs et courts métrages.

Parmi les films proposés, le public a apprécié «Abdelinho» du réalisateur marocain Hicham Ayouch. Ce long métrage souligne l’importance de se concentrer sur la réalisation de ses rêves. Il met en vedette «Abdelinho» (Abdellah), un grand rêveur passionné par le Brésil. Ce jeune Marocain coincé entre sa famille et son travail est fasciné par le Brésil, au point de parler couramment la langue, de danser la samba et de tomber amoureux d’une héroïne de télénovelas, nommée Maria. Sa vie va basculer lorsque Amr Taleb, un célèbre télévangéliste étranger ultra-conservateur, arrive dans sa ville et en prend progressivement le contrôle. Cette comédie met en scène Abderrahim Tamimi, Inès Monteiro, Said Bay, Zohr Slimani, Ali Suliman, Manal Belhaj, Abdeslam Bounouacha, Ghita Frija et Salah Bensalah. Le public du FNF a aussi applaudi le long métrage de Rachid El Ouali : «Coup de Tampon». Projeté au cinéma Roxy, ce film rend hommage aux travailleurs marocains mobilisés dans les mines du nord de la France entre 1950 et 1970. Ce troisième long métrage de Rachid El Ouali pose plusieurs interrogations sur la vie et la mort, les relations humaines, le devoir de mémoire, le pardon et la reconnaissance. Il combine entre comédie et tragédie.

Ce film tourné à Figuig nous emmène dans les années 1950 où de jeunes campagnards immigrent pour travailler dans les mines de charbon. Parmi eux Larbi qui vient d’apprendre qu’il est gravement malade. Avec son ami juif, il décide de retourner mourir au bled, mais pas avant d’avoir organisé lui-même ses propres funérailles... Le casting de ce film se compose de Gabrielle Lazure, Hamid Zoughi, Marc Samuel et Booder.

Dans le cadre de la compétition long-métrage documentaire, le FNF a déjà projeté «Bayt al hejba». Ce film de Jamila Annab est tourné dans la ville d’Essaouira. Il narre l’histoire de la relation du Mâalem gnaoui Essaddiq (maître musicien et de cérémonie) avec son instrument «le sentyr». Ce profond rapport s’est généré et développé au point que l’instrument devienne un prolongement d’Essaddiq et ce dernier un Mâalem consacré. n
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