LE MATIN
24 Juin 2025
À 17:18
«Cette présence officielle s’inscrit dans la stratégie du Centre cinématographique marocain (CCM), portée par son directeur
Abdelaziz Bouzdaini, pour accompagner l’essor de
l’animation marocaine. Après une première participation remarquée en 2024, la délégation marocaine revient à Annecy avec un projet fort et une dynamique collective rassemblant studios, réalisateurs et producteurs engagés dans l’émergence d’un écosystème professionnel structuré», indique un communiqué de presse.
Avec «
Harun & Mamun», la réalisatrice
Jihane Joypaul signe un récit poignant en stop motion mêlant émotion, mémoire et catastrophe dans un
décor urbain inspiré de Casablanca. Le film suit le cheminement d’un père et de son fils dans un monde figé par l’impact imminent d’un météorite, révélant, à travers cette suspension du temps, les blessures d’un lien familial à reconstruire. D’une durée de 13 minutes et destiné à un public large, le film aborde des thèmes universels à travers une esthétique audacieuse et une narration sensorielle.
Le projet est actuellement en développement, avec la fabrication des décors au sein du premier studio marocain de stop motion, récemment installé à
Flow Motion School, grâce à une collaboration tripartite avec le
Festival Animasyros,
l’Institut français du Maroc, le
CCM et Artcoustic, et en cours d’installation avec la collaboration et le conseil de réalisateurs internationaux de renom. Une initiative structurante qui positionne le Maroc parmi les pays africains en pointe dans ce domaine exigeant.
Sélectionné parmi les cinq meilleurs projets des
MIFA Pitches Partenaires, «Harun & Mamun» a été salué par des institutions de référence telles que le CNC et CITIA, mais également par de grands noms lors des échanges de Jihane Joypaul et
Ali Rguigue avec plusieurs figures majeures de l’animation internationale. «Harun & Mamun» a également retenu l’attention de personnalités emblématiques telles que
Matt Groening (The Simpsons),
Ron Clements (Aladdin, La Petite Sirène),
Kristof Serrand (Astérix) ou
Gints Zilbalodis (Flow).
Cette dynamique s’inscrit également dans un élan plus large de coopération internationale. Dans la continuité du partenariat de coproduction entre la France et le Maroc, le projet «Malik», réalisé par
Khalid Nait Zlay, fait actuellement l’objet de négociations avancées. À l’occasion du dernier
Festival de Cannes, des discussions stratégiques ont réuni les partenaires impliqués dans cette coproduction entre le Maroc, le Canada et la France, illustrant la montée en puissance des collaborations transnationales dans le secteur de l’animation.
Parmi les perspectives structurantes à venir, la mise en place d’un hub africain baptisé «
Africa and Diaspora Animation» se dessine comme une étape majeure. Rassemblant déjà plus de 50 membres issus de différents pays du continent, ce réseau a pour ambition de renforcer la coopération panafricaine, de favoriser les échanges de compétences et de créer des passerelles concrètes entre les talents de la diaspora et les professionnels de l’animation en Afrique.