(Contenu de marque) Hassan El Jaï : Jouer “Moulay Idriss II” restera gravé à jamais dans ma mémoire
Sous le charme d’une nuit étoilée, une trentaine de convives soigneusement sélectionnés ont eu l’opportunité d’assister à la deuxième édition des VM Stories. Cette soirée, imprégnée d’une atmosphère conviviale, prenait une dimension spéciale en ce mois du Ramadan, offrant une carte blanche au comédien et metteur en scène Hassan El Jaï, le 20 mars, au Marriott Casablanca. Entretien.
LE MATIN
28 Mars 2024
À 17:28
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Le Matin : Un moment qui a été déterminant pour vous lors de votre carrière de comédien ?
Hassan El Jaï : Un des moments d é t e r m i n a n ts da n s m a carrière de comédien a été, sans aucun doute, lorsque j’ai joué le rôle de «Moulay Idris II». C’était lors de l’ouverture du Festival des musiques sacrées en 2019, sur la muraille de Bab Al Makina à Fès, à l’occasion de sa 25e édition. J’avais écrit et joué les textes. Jouer sur cette muraille devant 4.000 personnes, incarnant ce témoignage de Moulay Idriss II au moment où il élaborait les plans de la ville de Fès, a été pour moi une expérience indescriptible. C’était empreint de fierté, d’amour, et d’un lien profond que je ressentais avec mes ancêtres. J’ai transcendé ma présence physique et ce moment restera gravé à jamais dans ma mémoire.
Pouvez-vous nous citer une difficulté que vous avez rencontrée et comment l’avez-vous surmontée ?
En ce qui concerne la poésie soufie, l’une des difficultés que j’ai rencontrées concerne principalement la traduction, notamment pour les textes les plus célèbres rédigés en arabe ou en persan. Il arrive parfois que nous éprouvions des difficultés à trouver le verbe adéquat en raison des particularités linguistiques. Certains poèmes ont été traduits, d’autres non, ce qui nous amène soit à adapter une traduction existante, soit à retravailler entièrement le poème en français. Des fois, j’ai fait des lectures en anglais. Pour surmonter cette difficulté, j’ai sollicité l’avis d’experts en langue arabe, en langue persane, ainsi que des spécialistes de certains auteurs. Il est nécessaire de saisir l’univers de la métaphore et du mot à employer.
Vos projets à venir ?
Nous avons actuellement deux projets en cours qui verront bientôt le jour. Tout d’abord, il s’agit d’un hommage à Mahmoud Darwich, une lecture de poésie en musique dont je suis extrêmement fier d’annoncer la tenue. Cette lecture sera réalisée en collaboration avec mon cher ami Abdelilah Lahrach, et représentera une occasion i m p o rta n t e d e r e n d r e hommage à la Palestine. D’autre part, nous travaillons sur «Le livre de l’éternité» de Mohamed Iqbal, un grand écrivain pakistanais connu pour sa dimension mystique et soufie. Ses écrits, empreints de profondeur et de clairvoyance, promettent de toucher profondément le public.
VM Stories, le cycle signé Visage du Maroc et «Le Matin»
Fruit d’une collaboration entre Visage du Maroc et «Le Matin», VM Stories est un cycle mensuel de conférences qui met en lumière des parcours marocains exceptionnels, offrant au public un aperçu de leurs réussites, défis et visions. VM Stories va bien audelà d’être juste une plateforme de discours. C’est un véritable lieu de convergence, où le partage et le dialogue sont au cœur de sa mission. Son objectif principal est de transmettre des connaissances à travers des témoignages passionnants et inspirants, offrant ainsi une expérience enrichissante à son public