Le Matin : Vous êtes membre fondateur du MIR, comment est née l’idée de ce mouvement international ?
Souleyanta Ndiaye : L’idée est venue de quelques amoureux de la Russie, en dehors du pays qui en ont parlé aux autorités russes compétentes, lesquelles l’ont acceptée et bénie sans y interférer politiquement. Le premier congrès constitutif qui s’est tenu en février 2023 a enregistré la présence du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et a été l’occasion d’un message de convivialité du Président Vladimir Poutine. Plus de 70 pays y étaient représentés.
Certains disent que la russophilie est un concept culturel, alors que la russophobie est une attitude et un positionnement politico-idéologique. Partagez-vous cette opinion ?
Ma conviction est que la Russophilie, c’est juste une attitude : un amour de la Russie exprimé dans la tribune que constitue le Mouvement international russophile (MIR qui signifie aussi Paix en français). Le MIR est une philosophie de la paix et du rapprochement entre les peuples du monde. C’est un outil culturel mais aussi de réflexion sur les voies et moyens de faire triompher la justice dans un monde multipolaire où la Russie aux côtés d’autres États joue un rôle très important. Quant à la russophobie, je préfère personnellement ne pas en parler, car les peuples ne peuvent pas se détester les uns les autres. On connaît le résultat de telles attitudes si elles devaient fortement émerger: les deux guerres mondiales, nées en Europe.
Selon vous, qu’est-ce que la russophilie dans le monde d’aujourd’hui ?
La russophilie aujourd’hui est un mode de transmission des valeurs civilisationnelles et culturelles traditionnelles que prône et défend la Russie ; et auxquelles s’opposent des idées que l’on constate en Europe occidentale et que l’on cherche à imposer aux autres pays... La russophilie c’est l’amour des littératures et des arts russes, leur acceptation dans ce qu’ils ont de plus beau à partager. Les écrivains et penseurs russes comme Dostoïevski et Tolstoï, Pouchkine ou Sakharov sont des éléments du patrimoine culturel mondial. Cela est reconnu. Sans oublier Tchaïkovsky et tous les autres maîtres classiques russes...
Vous avez déclaré que le mouvement russophile est plus culturel que politique. Il réunit dans ses rangs toutes les personnes intéressées par le triomphe de la paix dans le monde. Dans quelle mesure la russophilie peut-elle contribuer à faire rayonner cette valeur dans un contexte géopolitique traversé par de graves crises ?
Je persiste à dire que le MIR est un excellent instrument de rapprochement entre les hommes et les nations. Dans ce mouvement vous trouvez diverses obédiences politiques et beaucoup de membres de différentes nationalités unies par leur attachement à la Russie et en dehors de toute considération politique ou idéologique. Le ciment de la fondation du MIR est constitué par le richesse de la diversité de ses membres attachés à un amour profond pour la Russie... Ici la culture et son expression culturelle est le point dominant.
Après deux ans d’existence, quelle est votre évaluation du MIR ?
Nous existons depuis février 2023 et un beau champ a déjà été cultivé. Il s’agit maintenant de passer à une réorganisation technique et administrative plus opérationnelle, afin de récolter les fruits attendus. C’est à cela que s’est attelé notre 3e congrès qui vient de s’achever à Moscou avec de nouvelles orientations organisationnelles.
Nous avons constaté une présence importante de l’Afrique lors de ce troisième congrès du MIR. Que pensez-vous de cette participation africaine, notamment marocaine
L’Afrique dont je suis le représentant-continent dans l’organisation est fortement présente depuis le début de notre existence. Lors du 2e congrès une cinquantaine de représentants de pays africains étaient présents à Moscou et avaient largement contribué aux travaux. L’Afrique à sa place dans le MIR et son rôle à jouer puisque tous les regards sont aujourd’hui tournés vers elle pour diverses raisons, géopolitiques, culturelles, économiques etc. Nous nous réjouissons de la présence du Maroc parmi nous, un pays au poids économique et historique extrêmement important pour nous les Africains mais aussi dans le monde. Nous espérons déployer des efforts conséquents pour que le Maroc puisse jouer le rôle de pivot qu’on attend de lui.
Souleyanta Ndiaye : L’idée est venue de quelques amoureux de la Russie, en dehors du pays qui en ont parlé aux autorités russes compétentes, lesquelles l’ont acceptée et bénie sans y interférer politiquement. Le premier congrès constitutif qui s’est tenu en février 2023 a enregistré la présence du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et a été l’occasion d’un message de convivialité du Président Vladimir Poutine. Plus de 70 pays y étaient représentés.
Certains disent que la russophilie est un concept culturel, alors que la russophobie est une attitude et un positionnement politico-idéologique. Partagez-vous cette opinion ?
Ma conviction est que la Russophilie, c’est juste une attitude : un amour de la Russie exprimé dans la tribune que constitue le Mouvement international russophile (MIR qui signifie aussi Paix en français). Le MIR est une philosophie de la paix et du rapprochement entre les peuples du monde. C’est un outil culturel mais aussi de réflexion sur les voies et moyens de faire triompher la justice dans un monde multipolaire où la Russie aux côtés d’autres États joue un rôle très important. Quant à la russophobie, je préfère personnellement ne pas en parler, car les peuples ne peuvent pas se détester les uns les autres. On connaît le résultat de telles attitudes si elles devaient fortement émerger: les deux guerres mondiales, nées en Europe.
Selon vous, qu’est-ce que la russophilie dans le monde d’aujourd’hui ?
La russophilie aujourd’hui est un mode de transmission des valeurs civilisationnelles et culturelles traditionnelles que prône et défend la Russie ; et auxquelles s’opposent des idées que l’on constate en Europe occidentale et que l’on cherche à imposer aux autres pays... La russophilie c’est l’amour des littératures et des arts russes, leur acceptation dans ce qu’ils ont de plus beau à partager. Les écrivains et penseurs russes comme Dostoïevski et Tolstoï, Pouchkine ou Sakharov sont des éléments du patrimoine culturel mondial. Cela est reconnu. Sans oublier Tchaïkovsky et tous les autres maîtres classiques russes...
Vous avez déclaré que le mouvement russophile est plus culturel que politique. Il réunit dans ses rangs toutes les personnes intéressées par le triomphe de la paix dans le monde. Dans quelle mesure la russophilie peut-elle contribuer à faire rayonner cette valeur dans un contexte géopolitique traversé par de graves crises ?
Je persiste à dire que le MIR est un excellent instrument de rapprochement entre les hommes et les nations. Dans ce mouvement vous trouvez diverses obédiences politiques et beaucoup de membres de différentes nationalités unies par leur attachement à la Russie et en dehors de toute considération politique ou idéologique. Le ciment de la fondation du MIR est constitué par le richesse de la diversité de ses membres attachés à un amour profond pour la Russie... Ici la culture et son expression culturelle est le point dominant.
Après deux ans d’existence, quelle est votre évaluation du MIR ?
Nous existons depuis février 2023 et un beau champ a déjà été cultivé. Il s’agit maintenant de passer à une réorganisation technique et administrative plus opérationnelle, afin de récolter les fruits attendus. C’est à cela que s’est attelé notre 3e congrès qui vient de s’achever à Moscou avec de nouvelles orientations organisationnelles.
Nous avons constaté une présence importante de l’Afrique lors de ce troisième congrès du MIR. Que pensez-vous de cette participation africaine, notamment marocaine
L’Afrique dont je suis le représentant-continent dans l’organisation est fortement présente depuis le début de notre existence. Lors du 2e congrès une cinquantaine de représentants de pays africains étaient présents à Moscou et avaient largement contribué aux travaux. L’Afrique à sa place dans le MIR et son rôle à jouer puisque tous les regards sont aujourd’hui tournés vers elle pour diverses raisons, géopolitiques, culturelles, économiques etc. Nous nous réjouissons de la présence du Maroc parmi nous, un pays au poids économique et historique extrêmement important pour nous les Africains mais aussi dans le monde. Nous espérons déployer des efforts conséquents pour que le Maroc puisse jouer le rôle de pivot qu’on attend de lui.
