Culture

Piratage des contenus de la presse : l'ANME lance l'alerte

Alertée par les pratiques de certains prestataires de "veille et de revue de presse" qui reproduisent illégalement des contenus protégés à des fins commerciales, l'Association Nationale des Médias et des Éditeurs (ANME) appelle à cesser ces agissements contraires aux droits de propriété intellectuelle. L'association se réserve également le droit d'un recours en justice pour faire cesser ces pratiques.

02 Mai 2024 À 10:37

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L'Association Nationale des Médias et des Éditeurs (ANME), regroupant des éditeurs de presse papier et électronique, a été alertée par plusieurs de ses membres sur les pratiques de certains prestataires de "veille et de revue de presse" qui violent les lois marocaines et portent atteinte à leurs droits de propriété intellectuelle et à leurs intérêts.

"Ces entreprises vendent à leurs clients un service de fourniture sous différents formats (papier, pdf, e-mails, bases de données...) de copies totales ou partielles d'articles publiés dans les supports de presse marocains", constate l'association.



Après avoir mené ses investigations, l'ANME a pu confirmer l'existence de ces pratiques, a identifié plusieurs entreprises qui se livrent à cette activité illégale et a réuni de nombreuses preuves en ce sens.

L'ANME rappelle qu'il est illégal de copier, scanner, reproduire, archiver, diffuser sous quelque forme que ce soit, par quelque procédé que ce soit, un article de presse publié sous format papier ou électronique et ce qu'il soit libre d'accès ou réservé aux abonnés. "Les articles de la presse marocaine sont protégés par différents textes de loi, dont celui sur les droits d'auteur et les droits voisins, le code de la presse et le code pénal", souligne la même source.

L'ANME rappelle que "toute entreprise ou personne se rendant coupable de ces pratiques illégales peut faire l'objet de poursuites judiciaires au civil et au pénal". Par ailleurs les clients de ces prestations, entreprises et organismes privés ou publics ou administrations peuvent être considérés comme complices.

L'ANME a mis en demeure plusieurs de ces prestataires afin qu'ils cessent de commercialiser ces services et entament un processus d'indemnisation des éditeurs sur les années de vente illégale de leurs contenus. L'ANME se réserve le droit de prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre les intérêts légitimes de ses membres y compris le recours en justice. L'ANME invite les prestataires ainsi que leurs clients à se mettre immédiatement en conformité avec la loi.

L'ANME rappelle enfin qu'il existe des prestataires qui livrent à leurs clients une revue de presse légale comportant seulement le titre du journal, le titre de l'article et une référence (date de publication, lien éventuel vers l'article) Ces prestataires sont les partenaires de la presse marocaine.
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