LE MATIN
26 Décembre 2023
À 20:16
Le Comptoir des mines Galerie accueille, à partir du 28 décembre, une exposition de l’artiste Sara Ouhaddou : «Lumière sur lumière». Née en 1986 et évoluant entre la France et le Maroc, Sara nous plonge dans un univers artistique polymorphe à travers lequel elle explore les défis auxquels font face les artisans marocains, interrogeant l’art en tant qu’instrument de développement économique, social et culturel, notamment dans le monde arabe.
À travers cette exposition, Sara met en lumière la mutation de son héritage en juxtaposant les arts traditionnels marocains avec les codes de l’art contemporain, offrant ainsi une perspective unique sur des réalités culturelles souvent négligées. Sa démarche artistique, bien loin de la simple préservation des savoir-faire en péril, vise à les adapter et à les faire évoluer. Chaque œuvre devient ainsi une célébration de la collaboration patiente, une préservation créative des traditions menacées, éclairant le chemin vers un dialogue intemporel entre deux mondes en perpétuelle transformation.
Le travail de Sara Ouhaddou a rayonné dans des expositions d’envergure à travers le monde, parmi lesquelles : «Connectivité» au Mucem à Marseille, «La trilogie marocaine 1950-2020» curatée par Abdellah Karroum et Manuel Borja Villel au Musée national Reina Sofía à Madrid, «Qalqalah : plus d’une langue» curatée par Virginie Bobin et Victorine Grataloup à la Kunsthalle de Mulhouse et au CRAC de Sète, «Déracinement» au Z33 à Hasselt, «Manifesta 13» à Marseille, «Global(e) Résistance» curatée par Christine Macel, Alicia Knock et Yung Ma au Centre Pompidou à Paris, et «Notre monde brûle» curatée par Abdellah Karroum au Palais de Tokyo à Paris.
Biographie de l’artiste
Sara Ouhaddou est née en 1986 et vit et travaille entre la France et le Maroc. Issue d’une famille marocaine résidant en France, sa double culture façonne sa pratique artistique comme un langage continu. Sara Ouhaddou commence sa carrière comme designer pour certaines marques de luxe, avant de développer une pratique plus artistique et sociale qui aborde les défis rencontrés par les artisan(e)s marocain(e)s. Elle questionne le rôle de l’art comme outil de développement économique, social et culturel, tout particulièrement dans le monde arabe. Elle aborde les différents défis auxquels sont confrontées les communautés d’artisans et étudie comment l’art peut être utilisé comme instrument de changement économique, social et culturel. La langue arabe est un thème important dans son travail. Elle dissèque les lettres arabes en symboles abstraits, les transformant en une langue à part entière. Sara Ouhaddou met en tension les arts traditionnels marocains et les codes de l’art contemporain afin de mettre en perspective les réalités culturelles oubliées.