Autoroutes : le projet "Al Ard" pour lutter contre l'érosion passe à la phase exécution

La Société Nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) allie ses efforts avec l’Agence de Coopération Internationale Allemande (GIZ), et l’acteur privé allemand « IPROconsult » dans le cadre d’une alliance stratégique « DeveloPPP » avec l’appui du Ministère Fédéral de la Coopération Economique et du Développement (BMZ) pour réaliser un important programme de verdissement du secteur du transport et de création de l’emploi vert au profit du monde rural, en utilisant des techniques innovantes de lutte contre l’érosion hydrique, basées essentiellement sur le génie biologique et l’utilisation de la végétation locale. Ces solutions ont été développées en étroite collaboration avec l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA).



"Ce projet que nous avons baptisé Al Ard permettra le verdissement des autoroutes du Maroc en incluant également la formation des agriculteurs se trouvant dans les abords. Il s'agit d'une innovation marocaine dont nous sommes fiers rendue possible grâce à la coopération allemande. Nous arrivons aujourd'hui à la phase exécution qui nous permettra de déployer ce projet sur la plus grande superficie possible", a indiqué Anouar Benazzouz, DG de la Société nationale des autoroutes du Maroc.

"C'est le résultat d'un travail qui a duré 3 ans pour élaborer un système de gestion des risques par satellite pour éviter les grandes érosions qui menace l'infrastructure autoroutière. Nous avons identifié les autoroutes les plus menacées pour y initier des activités de verdissement qui vont servir à stabiliser l'état des lieux", a noté Michael Gajo, DG d'IPROconsult Maroc.



Dans le cadre du projet DeveloPPP, une approche innovante et durable a été développée pour améliorer la résilience de l’infrastructure, notamment à travers :

• La mise en place d’un système de gestion des risques pour évaluer les risques d’inondations, de fortes pluies et les dangers liés à l’érosion des sols par ruissellement sur les infrastructures routières et pour identifier les zones qui doivent être protégées par des mesures de fixation utilisant des techniques bio-végétales
• Le développement d’une nouvelle chaîne de valeur inclusive : « Espèces végétales autochtones pour la protection et la stabilisation des infrastructures de transport », intégrant les coopératives rurales, en collaboration avec l’Office National du Conseil Agricole (ONCA) notamment pour la sensibilisation des agriculteurs.

"C'est un combat à mener contre l'érosion qui menace les infrastructures autoroutières. L'initiative d'ADM d'aller vers des solutions durables va en plus permettre d'augmenter les revenus des riverains qui vont pouvoir bénéficier de cette nouvelle chaine de valeur", note Nicolai Dellmann, conseiller technique principal chez Green job II.