Investissements climatiques: Catalyst MENA mise sur le Maroc avec l’appui de l’IFC

La Société financière internationale (IFC) envisage une participation au capital du Catalyst MENA Climate Fund II (CMCF2) afin de soutenir son développement dans de nouveaux pays, en particulier au Maroc. Cette opération est actuellement en attente d’approbation par le conseil d’administration de l’IFC, prévue pour janvier 2026.

CMCF2 est un Fonds d’infrastructure destiné aux projets liés au climat et à la transition énergétique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA). Initié par Catalyst Investment Management (Catalyst MENA), il s’agit du second véhicule d’investissement du gestionnaire après le succès du CMCF1, lancé en 2016 et doté de 57 millions de dollars. Le nouveau Fonds vise une taille cible comprise entre 150 et 200 millions de dollars, avec un premier Closing prévu entre 70 et 85 millions de dollars d’ici la fin de l’année. L’investissement proposé par l’IFC pourrait atteindre 15 millions de dollars en participation au capital.

Le Fonds se concentrera sur des projets liés à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique, ainsi qu’à la transition énergétique, couvrant notamment les infrastructures d’énergie renouvelable, le stockage d’énergie, l’efficacité énergétique et les projets liés à l’eau. Sur le plan géographique, il privilégiera le Maroc, l’Égypte, la Jordanie et la Tunisie. Le portefeuille visé comprendra à la fois des projets Greenfield (nouveaux projets) et Brownfield (projets existants).

Catalyst MENA, fondée en 2006, est le premier gestionnaire d’investissement de la région MENA spécialisé exclusivement dans les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et les technologies énergie/eau. Son équipe cumule une solide expérience en investissement. Selon l’IFC, Catalyst MENA fait partie des premiers investisseurs axés sur la région MENA à avoir développé des projets solaires photovoltaïques (PV) de type producteur indépendant d’électricité (IPP), en commençant par un projet de 23 mégawatts (MW) en 2014. Il a déjà contribué à plus de 170 MW de projets solaires en Jordanie et en Égypte, avec un objectif à long terme de développer un portefeuille de plus de 500 MW de projets renouvelables. L’équipe a également investi plus de 47 millions de dollars en Fonds propres dans des projets photovoltaïques.

L’investissement en Fonds propres de 15 millions de dollars envisagé par l’IFC doit permettre au CMCF2 de s’ouvrir à de nouveaux marchés où la demande pour des projets d’énergies renouvelables en Greenfield est en pleine accélération. Cette participation jouera aussi un rôle de levier : elle devrait faciliter la mobilisation d’investisseurs supplémentaires et aider le Fonds à atteindre son objectif d’environ 200 millions de dollars.

Au-delà de son apport financier, l’IFC entend renforcer la crédibilité et les capacités opérationnelles du Fonds. Son intervention pourrait inclure un appui-conseil sur l’inclusion sociale et l’égalité de genre, ainsi qu’un accompagnement dans la mise en place de pratiques solides en matière de gestion des risques, notamment environnementaux et sociaux.

Domicilié au Luxembourg, CMCF2 ambitionne de devenir un acteur majeur de la transition énergétique dans la région MENA, et plus particulièrement dans des marchés stratégiques comme le Maroc, en offrant un portefeuille diversifié de projets solaires photovoltaïques et d’infrastructures durables.