Coca-Cola ouvre deux nouvelles lignes de production à Nouaceur
Le groupe Equatorial Coca-Cola Bottling Company (ECCBC) a inauguré, lundi 27 octobre, deux nouvelles lignes de production à son usine de Nouaceur, près de Casablanca. D’un montant de plus de 300 millions de dirhams, cet investissement s’inscrit dans un vaste programme de modernisation industrielle et confirme la place du Maroc comme centre stratégique des activités du groupe en Afrique du Nord et de l’Ouest.
Ph. Seddik
Saloua Islah
27 Octobre 2025
À 13:25
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En présence des autorités marocaines et de l’ambassadeur d’Espagne, la cérémonie d’inauguration, organisée ce lundi à Nouaceur, a marqué une nouvelle étape dans le parcours d’Equatorial Coca-Cola Bottling Company (ECCBC) au Maroc. En vingt ans de présence dans le Royaume, le groupe s’est imposé comme l’un des piliers de l’industrie agroalimentaire.
Son site de Nouaceur, parmi les plus modernes du réseau africain, compte désormais huit lignes de production réparties sur plus de 80.000 m². L’usine emploie 270 collaborateurs et s’appuie sur un réseau national de 42 agences de distribution, couvrant 118.000 points de vente à travers le pays. Selon le groupe, ses activités génèrent plus de 35.000 emplois indirects et contribuent à hauteur de 700 millions de dollars par an à l’économie marocaine.
D’après l’entreprise, les deux nouvelles lignes sont consacrées à la production de boissons gazeuses et d’eau embouteillée, portant la capacité du site à son plus haut niveau depuis sa création. Elles s’inscrivent dans un plan d’investissement global de 3,2 milliards de dirhams engagé entre 2020 et 2025, destiné à moderniser les infrastructures, à renforcer l’approvisionnement local et à accompagner la transition écologique du groupe.
Pour Alfonso Bosch, président-directeur général d’ECCBC, cette expansion incarne « une étape majeure dans une relation de long terme avec le Maroc ». Il a rappelé que le Royaume est devenu, depuis 2021, « le centre opérationnel du groupe pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest », et que 80 % des matières premières sont désormais achetées localement. « Nous croyons dans le talent de ce pays et dans son avenir », a-t-il affirmé, soulignant la stabilité et le dynamisme du tissu industriel marocain.
Du côté des autorités, le discours a rejoint celui de l’entreprise. Le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a salué « une convergence d’ambitions entre une entreprise industrielle de référence et un pays qui veut exceller ». Il a insisté sur la dimension inclusive du projet, estimant que « l’emploi et la compétitivité avancent ensemble ». Le ministre a également mis en avant la démarche de « valeur partagée » défendue par ECCBC, une approche qui associe performance économique et impact social, notamment en matière d’emploi féminin et de formation des jeunes.
Prenant la parole à son tour, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a souligné la portée symbolique de la marque, qu’il a présentée comme « un indicateur de la vitalité économique marocaine ». Le ministre a salué « une entreprise qui réinvestit chaque année entre 20 et 25 % de son chiffre d’affaires », un engagement qu’il a qualifié de rare et révélateur d’une confiance durable dans l’économie nationale.
Au-delà de l’aspect économique, la dimension diplomatique n’a pas été absente de la cérémonie. L’ambassadeur d’Espagne, Enrique Ojeda Vila, a replacé cette expansion dans le cadre plus large des relations bilatérales. Il a rappelé que les liens entre Rabat et Madrid « dépassent les échanges commerciaux » et participent d’« une vision commune du développement entre l’Europe et l’Afrique ». Le diplomate a vu dans la présence d’ECCBC au Maroc « un exemple de coopération économique réussie », illustrant le rôle du Royaume comme plateforme industrielle et logistique pour les entreprises espagnoles tournées vers le continent.
Depuis son implantation en 2002, ECCBC a progressivement étendu son empreinte au Maroc à travers une série d’acquisitions industrielles. Le transfert de son siège régional à Casablanca, en 2021, a marqué un tournant stratégique dans sa gouvernance. Avec quatre usines, 19 lignes de production et 2.200 employés directs, le groupe revendique aujourd’hui une position de leader sur le marché marocain des boissons, selon les mots de ses dirigeants.
Sur le plan environnemental, ECCBC affirme vouloir « transformer durablement son modèle industriel ». L’entreprise s’est fixé pour objectif de collecter, d’ici 2030, l’ensemble des bouteilles et canettes mises sur le marché, tout en réutilisant la totalité de l’eau employée dans la fabrication de ses produits. Cette orientation s’inscrit dans la logique d’un modèle industriel plus circulaire, où la croissance s’accompagne d’une responsabilité accrue envers les ressources naturelles.
En clôturant la cérémonie, Alfonso Bosch, directeur général du groupe, a replacé ce moment dans une perspective historique. « Le système Coca-Cola est présent au Maroc depuis 1947 », a-t-il rappelé, estimant que cette relation « continue de se renforcer dans un climat de confiance et de stabilité ».