Abdelhafid Marzak
03 Décembre 2024
À 18:00
Quels sont les chantiers auxquels il faut s’attaquer en urgence pour assurer un développement efficace des guichets uniques dédiés au
commerce extérieur à travers l’
Afrique ? La question s’est imposée lors des
Rencontres du digital, organisée par
PortNet, mardi à Casablanca, sur le thème «Guichets uniques : Accélérateurs du commerce en Afrique».
Quoi qu’il en soit, l’évolution des guichets uniques, chacun de son côté, tout en se dirigeant vers une convergence des standards, des procédures, une standardisation des données, leur structuration et leur partage avec les autres guichets uniques ne peut qu’accélérer les échanges commerciaux intra-africains.
Cette convergence pourrait même donner lieu à une super-structure continentale «Le Guichet unique africain du commerce extérieur».
Yann Leroux, directeur général de
Seguce RDC, voit en tout cas ce GU régional comme un chantier urgent et un défi qu’il faudra réussir pour développer l’économie africaine.
Cette idée de plateforme régionale du commerce a également été soutenue par
Filiga Michel Sawadogo, commissaire en charge du département du Marché régional et de la coopération au sein de l’
Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) lors de son intervention au cours de cette rencontre. L’objectif, a-t-il rappelé, est de faire passer «la part du commerce intra-africain dans le commerce mondial à 25 ou 30% dans les années à venir, contre 15% seulement actuellement». À travers leur positionnement, leurs missions et objectifs, ils participent directement à l’amélioration du climat des affaires à travers le continent. D’ailleurs, a-t-il souligné, le rôle des GU dans la promotion de la compétitivité des échanges commerciaux et la transparence à travers le continent n’est plus à démontrer.
Cette transparence se matérialise aussi par la sécurisation des recettes liées au
transit des marchandises. Sur le terrain, cela devrait se matérialiser par une généralisation du paiement mobile, recommande Diop. Évoluer vers le «Mobile First» s’impose aujourd’hui comme une priorité incontournable qui permettrait de faire avancer les choses plus rapidement sur le continent. Car, souligne Diop, la partie paiement freine pour l’instant le développement de ce méga-projet.