LE MATIN
07 Novembre 2025
À 10:43
Selon les données publiées par
Italiafruit News, le
Maroc s’impose désormais comme l’un des leaders du
commerce méditerranéen de
fruits et légumes. Entre 2005 et 2023, les exportations du Royaume ont enregistré une croissance de 120 % en volume, tandis que leur valeur a été multipliée par cinq, atteignant 3,7 milliards d’euros. Cette performance reflète une évolution structurelle du secteur agricole marocain, soutenue par des investissements ciblés, une modernisation des filières et une capacité croissante à accéder à de nouveaux marchés internationaux.
Le dynamisme des exportations repose sur la montée en puissance de plusieurs
cultures stratégiques. Les
tomates restent le produit phare, représentant près de 50 % des exportations de légumes, soit environ 600.000 tonnes exportées chaque année. Mais les
baies et les
avocats s’imposent également comme des segments à forte valeur ajoutée, particulièrement compétitifs sur les marchés internationaux depuis deux décennies.
La
production fruitière globale a progressé de 33 % en vingt ans, traduisant une volonté de diversification et d’orientation vers des produits à plus forte demande sur les marchés étrangers.
Les marchés européens en tête, l’Asie en ligne de mire
Le
Maroc s’appuie sur une base solide en
Europe : 49 % de ses
exportations sont absorbées par la France et l’Espagne, tandis que le Royaume-Uni et les Pays-Bas en reçoivent 29 %. Le marché nord-américain, notamment les États-Unis et le Canada, reste fidèle au citrus marocain, alors que l’Italie maintient des importations modestes mais régulières.
L’expansion vers l’Asie constitue l’un des axes stratégiques récents, grâce à une collaboration entre le groupe marocain Delassus, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).
Au-delà des performances chiffrées, le Royaume est en train de transformer durablement son modèle agricole. En conciliant adaptation climatique, modernisation des infrastructures et recherche de nouveaux débouchés, le Maroc fait de l’exportation agricole non seulement un levier économique, mais un outil d’intégration commerciale et diplomatique. Une trajectoire qui devrait se poursuivre dans les années à venir, à mesure que de nouveaux marchés s’ouvrent et que la demande mondiale pour des produits frais et diversifiés s’intensifie.