LE MATIN
28 Mai 2024
À 12:44
En réponse à une question orale à la
Chambre des représentants sur les résultats des opérations d’exploration gazière et pétrolière menées dans différentes régions du Royaume,
Leila Benali a indiqué que les efforts déployés ont permis la découverte de
gisements de gaz dans les région du
Gharb, d’
Essaouira, de
Tendrara, et au large de
Larache.
Au niveau du bassin du
Gharb, des gisements gaziers productifs malgré leur petite taille ont été découverts, grâce à la présence d'un important réseau de
gazoducs reliant ces gisements aux usines situées à
Kénitra, qui est approvisionnée en ce
gaz, a poursuivi la ministre.
S’agissant du bassin d'
Essaouira, elle a précisé que la
production de gaz, ayant débuté dans les années 1980, se poursuit toujours avec la licence de concession "Meskala", notant que ce gaz est transporté jusqu'au
site minier de
Youssoufia de l'
OCP pour répondre aux besoins énergétiques des unités de séchage et de calcination du phosphate.
Pour ce qui est de la zone offshore de
Larache, Mme
Leila Benali a assuré que les études se poursuivent pour développer ce
champ gazier, particulièrement après l'achèvement des études géologiques et géophysiques, les résultats du processus de forage ayant révélé la présence de gaz dans cette zone.
Concernant la région de
Tendrara (Oriental), elle a fait remarquer que dix
puits d'exploration y ont été forés, relevant que les travaux de prospection et de traitement ont dévoilé la présence de
gaz naturel au niveau de deux de ces puits.
Sur la base de ces résultats "encourageants", la concession d'exploitation Tendrara a été accordée en 2018 pour développer ce
gisement gazier, a soutenu Mme Benali, notant que ce projet vise à approvisionner en
gaz naturel les centrales de production d'énergie électrique de l'
Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), immédiatement après la fin des travaux de raccordement entre le site de production de Tendrara et le
gazoduc Maghreb-Europe.
Gazoduc Nigeria-Maroc : Benali livre de nouveaux détails sur l'état d'avancement du projet
Leila Benali a souligné que le
gazoduc Nigeria-Maroc est un catalyseur du développement et de l'intégration économique régionale et un levier de l'interconnexion entre l'Afrique et l'Europe. Ce projet stratégique aura une capacité de 30 milliards de mètres cubes par an de
gaz naturel, tandis que l'enveloppe globale de l'investissement s'élève à 25 milliards de dollars US, a-t-elle précisé, notant qu'"entre 2022 et 2023, plusieurs mémorandums d'entente ont été signés" à cet effet.
S'agissant de la gouvernance et de la gestion du projet, "la société de projet (SPV - Special Purpose Vehicle), après les études de faisabilité, sera responsable du financement, de la construction et de l'exploitation du
gazoduc", a précisé la ministre.
La responsable a également indiqué que le développement du gazoduc passera par trois phases, la première étant celle du
"Sénégal-Mauritanie-Maroc", soulignant, par ailleurs, le rôle que joue le
gaz naturel en tant que composante clé de la stratégie de transition énergétique du Maroc.
La ministre a également rappelé la signature, en mars dernier, d'un protocole d'accord stratégique entre les ministères de l'Intérieur, de l'Économie et des Finances, de l'Équipement et de l'Eau, de la Transition énergétique et du Développement durable pour lancer la feuille de route de l'
infrastructure gazière.