Abdelhafid Marzak
21 Octobre 2023
À 09:40
Le Maroc est le pays le plus performant en matière d’
investissements directs étrangers (IDE) Greenfield. C’est ce qui ressort du classement que vient de publier
fDI Intelligence, service d’analyse et de recherche sur les investissements du
Financial Times. Rien que de janvier à août de cette année, le Royaume a attiré près de
34 milliards de dollars de nouveaux grands projets d’IDE, soit
plus que le double de son précédent record de 15,8 milliards de dollars établi en 2008. «Ce pays d'Afrique du Nord a connu un afflux d'investissements étrangers de la part d'entreprises chinoises, en particulier dans la
chaîne d'approvisionnement des véhicules électriques (VE). Il a également attiré d’importants projets d’IDE dans les domaines des
énergies renouvelables, de la
chimie et du
tourisme», indiquent les auteurs.
Ainsi, par exemple, le fabricant chinois de batteries
Gotion High-Tech a signé un mémorandum d’entente avec le gouvernement pour établir sa
première giga-usine africaine. L’investissement du groupe, de
65 milliards de DH, financera la mise en place de solutions complètes de
production de batteries, avec un capacité annuelle estimée à
100GWh. Ce projet sera situé à Bouknadel et permettra la création de 25.000 emplois. Le géant minier
Huayou Cobalt, basé au Zhejiang, prévoit également d'investir 200 milliards de dirhams dans une usine de
composants de batteries pour véhicules électriques. A la clé, la création de quelques 13.000 emplois et la production de composants de batteries pour 6 millions de véhicules électriques à l’horizon 2030. Autre projet annoncé, celui de
Guangzhou Tinci Materials Technology, un des plus grands fabricants chinois de
matériaux pour batteries lithium de véhicules électriques qui a décidé d’ouvrir une usine au Maroc pour un investissement total de
280 millions de dollars.
Le top 3 de ce classement est complété par la Malaisie et l’Irak. La Malaisie affiche 28 milliards de dollars de projets d’IDE cette année, soit plus du double de sa moyenne annuelle enregistrée au cours de la décennie précédant la pandémie. Cinq mégaprojets (investissement d’au moins un milliard de dollars) y ont été annoncés notamment dans les secteurs de l'automobile, des infrastructures Internet et des semi-conducteurs. L'Irak, quant à lui, s’attend à 24 milliards de dollars d'IDE, soit six fois la moyenne annuelle enregistrée entre 2010 et 2019. Un tel niveau d’investissement a été atteint grâce à des projets dans les combustibles.