La Banque islamique de développement (BID) poursuit la consolidation de sa position de partenaire stratégique du Royaume. L’institution vient d’approuver un nouveau financement de 188,82 millions d’euros au profit du Maroc. Cette enveloppe sera destinée à des projets d’atténuation du stress hydrique, à travers la construction de nouveaux barrages et d’ouvrages connexes. Elle servira à sécuriser l’approvisionnement en eau et à transférer l’excédent hydrique des bassins du Nord vers les régions du Sud, plus durement touchées par le stress hydrique.
Par ailleurs, le Royaume bénéficiera de 18,23 millions d’euros pour le projet de développement de la chaîne de valeur de l’aquaculture continentale, visant à renforcer la pisciculture, créer de nouvelles sources de revenus et générer des opportunités d’emploi. Avec un total de 207,05 millions d’euros, le Maroc capte ainsi une part significative du financement global approuvé par la BID lors de la dernière session de son Conseil des directeurs exécutifs.
Convertie en dollars, cette enveloppe représente environ 225 millions de dollars, soit près de 16,5% du montant total de 1,365 milliard de dollars validé en faveur de douze pays membres. Ce niveau de mobilisation place le Royaume parmi les tout premiers bénéficiaires de cette vague d’approbations, juste derrière les grands projets d’infrastructures de transport en Afrique de l’Ouest, notamment au Bénin et en Côte d’Ivoire.
À la différence de ces financements routiers, l’allocation marocaine se distingue toutefois par son fort ancrage stratégique, ciblant directement deux priorités critiques : la sécurité hydrique, devenue un enjeu structurant de la souveraineté économique du pays, et la diversification des chaînes de valeur agricoles et halieutiques à forte intensité d’emplois. À l’échelle sectorielle, le Maroc apparaît même comme le principal bénéficiaire des financements dédiés à l’eau et à la sécurité alimentaire lors de cette session du Conseil des directeurs exécutifs.
Un positionnement qui confirme la reconnaissance, par la BID, du caractère prioritaire et structurant des investissements hydriques du Royaume, dans un contexte régional marqué par l’aggravation du stress climatique et hydrique. Le Maroc aura, par ailleurs, l’opportunité de bénéficier des nouveaux engagements financiers du Groupe de la BID consentis dans son nouveau cadre stratégique 2026-2035, approuvé cette année par son Conseil.
La nouvelle feuille de route de cette Banque multilatérale de développement, dont le Royaume est membre aux côtés de 56 autres pays, prévoit une montée en puissance de la capacité de financement. Même si le Groupe, basé en Arabie saoudite, n’en révèle pas encore la valeur prévisionnelle, les financements concessionnels de la BID sont appelés à augmenter significativement au cours de cette nouvelle période.
Dans son nouveau modèle d’intervention, la Banque entend s’assurer un positionnement renforcé dans le financement du développement de ses pays membres. Pour atteindre cet objectif stratégique, le Groupe activera trois leviers essentiels. Il s’agit, d’abord, d’atteindre l’excellence en matière de solutions pilotées à l’échelle de chaque pays membre. Au cours de la prochaine décennie, la Banque ambitionne de se positionner comme le partenaire de développement de prédilection de ses membres, en favorisant des solutions à impact pilotées à l’échelle nationale, tout en facilitant la transmission des ressources et des connaissances.
Le deuxième levier consistera à mettre en application les principes islamiques afin d’enclencher une croissance soutenue. Sur les dix prochaines années, la BID, en s’appuyant sur les principes de solidarité, d’équité et de pérennité, visera à donner aux pays membres les moyens d’atteindre une croissance durable, d’accroître leur résilience et de venir en aide aux communautés musulmanes à travers le monde.
Enfin, le troisième levier portera sur l’affectation des ressources à l’appui de la productivité et de la résilience. L’objectif est d’optimiser l’utilisation des ressources et de tirer parti des avantages comparatifs. Le Groupe mettra ainsi l’accent sur les domaines de développement contribuant de manière significative à la productivité et à la résilience économiques des pays membres.
«Au fur et à mesure que le paysage mondial du développement se transforme, la BID joue un rôle de plus en plus stratégique grâce à son modèle de financement du développement apolitique, anticonjoncturel et axé sur la solidarité. Le Groupe doit se positionner stratégiquement comme chef de file de la coopération financière Sud-Sud, en allant au-delà des organismes mondiaux traditionnels et en collaborant avec les réseaux économiques émergents. C’est notamment par la promotion de cadres financiers alternatifs et une intégration financière régionale accrue qu’il peut renforcer la résilience et étendre son influence dans un environnement mondial en constante évolution. En donnant la priorité à la coopération Sud-Sud et en adaptant ses stratégies aux défis et opportunités propres à ses pays membres, la BID répond non seulement à leurs besoins immédiats en matière de développement, mais contribue également à un système financier mondial plus équilibré et inclusif», explique le management de la Banque.
Ce positionnement stratégique devra permettre à la BID de demeurer un acteur majeur du développement durable et de la résilience économique dans le monde musulman et au-delà, tout en portant la voix des pays du Sud dans le cadre du développement international.
Dans son nouveau cadre stratégique, la Banque entend recentrer ses interventions sur des domaines prioritaires. Concrètement, à l’échelle des pays membres, les investissements seront orientés vers les infrastructures économiques à fort impact. Le Groupe estime que ces infrastructures sont essentielles pour stimuler la productivité et permettre aux pays membres d’atteindre une croissance soutenue.
«Les besoins en financement d’infrastructures sont colossaux dans les pays membres et concernent de nombreux secteurs. La majorité des pays membres pâtissent encore d’un important déficit d’infrastructures, tant en termes de qualité que d’échelle, ce qui restreint leur potentiel économique et leur compétitivité. Au cours de la prochaine décennie, le Groupe continuera à intensifier le soutien apporté aux pays membres à travers la mobilisation de ressources financières et techniques pour développer et moderniser les infrastructures», détaille la Banque.
Les infrastructures de transport seront ainsi privilégiées. Une orientation qui constitue une opportunité pour le Maroc, lequel a défini un programme d’investissement ambitieux pour développer ses infrastructures routières et ferroviaires à l’horizon 2030, dans la perspective de l’organisation de la Coupe du Monde.
Aux yeux de la BID, un réseau de transport efficace stimule la productivité en réduisant les coûts, en améliorant l’accès aux marchés et en renforçant la résilience face aux crises écologiques. L’investissement dans les routes, les ponts, les ports et les systèmes multimodaux permet d’accroître la connectivité, de consolider les chaînes d’approvisionnement et d’intégrer les régions mal desservies.
Au sein de la région de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), l’amélioration des réseaux de transport contribuera à la baisse des coûts commerciaux et à la fluidification de la circulation des marchandises et de la main-d’œuvre, favorisant ainsi une croissance économique plus inclusive.
L’énergie figure, également, parmi les axes stratégiques de la nouvelle feuille de route de la BID. Pour rappel, les engagements de la Banque au Maroc se sont élevés à 464,5 millions de dollars en 2024. Ce niveau de financement devrait augmenter sensiblement dans les prochaines années, compte tenu de l’alignement de la stratégie de développement du Royaume avec les nouvelles orientations d’intervention de la BID.
Par ailleurs, le Royaume bénéficiera de 18,23 millions d’euros pour le projet de développement de la chaîne de valeur de l’aquaculture continentale, visant à renforcer la pisciculture, créer de nouvelles sources de revenus et générer des opportunités d’emploi. Avec un total de 207,05 millions d’euros, le Maroc capte ainsi une part significative du financement global approuvé par la BID lors de la dernière session de son Conseil des directeurs exécutifs.
Convertie en dollars, cette enveloppe représente environ 225 millions de dollars, soit près de 16,5% du montant total de 1,365 milliard de dollars validé en faveur de douze pays membres. Ce niveau de mobilisation place le Royaume parmi les tout premiers bénéficiaires de cette vague d’approbations, juste derrière les grands projets d’infrastructures de transport en Afrique de l’Ouest, notamment au Bénin et en Côte d’Ivoire.
À la différence de ces financements routiers, l’allocation marocaine se distingue toutefois par son fort ancrage stratégique, ciblant directement deux priorités critiques : la sécurité hydrique, devenue un enjeu structurant de la souveraineté économique du pays, et la diversification des chaînes de valeur agricoles et halieutiques à forte intensité d’emplois. À l’échelle sectorielle, le Maroc apparaît même comme le principal bénéficiaire des financements dédiés à l’eau et à la sécurité alimentaire lors de cette session du Conseil des directeurs exécutifs.
Un positionnement qui confirme la reconnaissance, par la BID, du caractère prioritaire et structurant des investissements hydriques du Royaume, dans un contexte régional marqué par l’aggravation du stress climatique et hydrique. Le Maroc aura, par ailleurs, l’opportunité de bénéficier des nouveaux engagements financiers du Groupe de la BID consentis dans son nouveau cadre stratégique 2026-2035, approuvé cette année par son Conseil.
La nouvelle feuille de route de cette Banque multilatérale de développement, dont le Royaume est membre aux côtés de 56 autres pays, prévoit une montée en puissance de la capacité de financement. Même si le Groupe, basé en Arabie saoudite, n’en révèle pas encore la valeur prévisionnelle, les financements concessionnels de la BID sont appelés à augmenter significativement au cours de cette nouvelle période.
Dans son nouveau modèle d’intervention, la Banque entend s’assurer un positionnement renforcé dans le financement du développement de ses pays membres. Pour atteindre cet objectif stratégique, le Groupe activera trois leviers essentiels. Il s’agit, d’abord, d’atteindre l’excellence en matière de solutions pilotées à l’échelle de chaque pays membre. Au cours de la prochaine décennie, la Banque ambitionne de se positionner comme le partenaire de développement de prédilection de ses membres, en favorisant des solutions à impact pilotées à l’échelle nationale, tout en facilitant la transmission des ressources et des connaissances.
Le deuxième levier consistera à mettre en application les principes islamiques afin d’enclencher une croissance soutenue. Sur les dix prochaines années, la BID, en s’appuyant sur les principes de solidarité, d’équité et de pérennité, visera à donner aux pays membres les moyens d’atteindre une croissance durable, d’accroître leur résilience et de venir en aide aux communautés musulmanes à travers le monde.
Enfin, le troisième levier portera sur l’affectation des ressources à l’appui de la productivité et de la résilience. L’objectif est d’optimiser l’utilisation des ressources et de tirer parti des avantages comparatifs. Le Groupe mettra ainsi l’accent sur les domaines de développement contribuant de manière significative à la productivité et à la résilience économiques des pays membres.
«Au fur et à mesure que le paysage mondial du développement se transforme, la BID joue un rôle de plus en plus stratégique grâce à son modèle de financement du développement apolitique, anticonjoncturel et axé sur la solidarité. Le Groupe doit se positionner stratégiquement comme chef de file de la coopération financière Sud-Sud, en allant au-delà des organismes mondiaux traditionnels et en collaborant avec les réseaux économiques émergents. C’est notamment par la promotion de cadres financiers alternatifs et une intégration financière régionale accrue qu’il peut renforcer la résilience et étendre son influence dans un environnement mondial en constante évolution. En donnant la priorité à la coopération Sud-Sud et en adaptant ses stratégies aux défis et opportunités propres à ses pays membres, la BID répond non seulement à leurs besoins immédiats en matière de développement, mais contribue également à un système financier mondial plus équilibré et inclusif», explique le management de la Banque.
Ce positionnement stratégique devra permettre à la BID de demeurer un acteur majeur du développement durable et de la résilience économique dans le monde musulman et au-delà, tout en portant la voix des pays du Sud dans le cadre du développement international.
Dans son nouveau cadre stratégique, la Banque entend recentrer ses interventions sur des domaines prioritaires. Concrètement, à l’échelle des pays membres, les investissements seront orientés vers les infrastructures économiques à fort impact. Le Groupe estime que ces infrastructures sont essentielles pour stimuler la productivité et permettre aux pays membres d’atteindre une croissance soutenue.
«Les besoins en financement d’infrastructures sont colossaux dans les pays membres et concernent de nombreux secteurs. La majorité des pays membres pâtissent encore d’un important déficit d’infrastructures, tant en termes de qualité que d’échelle, ce qui restreint leur potentiel économique et leur compétitivité. Au cours de la prochaine décennie, le Groupe continuera à intensifier le soutien apporté aux pays membres à travers la mobilisation de ressources financières et techniques pour développer et moderniser les infrastructures», détaille la Banque.
Les infrastructures de transport seront ainsi privilégiées. Une orientation qui constitue une opportunité pour le Maroc, lequel a défini un programme d’investissement ambitieux pour développer ses infrastructures routières et ferroviaires à l’horizon 2030, dans la perspective de l’organisation de la Coupe du Monde.
Aux yeux de la BID, un réseau de transport efficace stimule la productivité en réduisant les coûts, en améliorant l’accès aux marchés et en renforçant la résilience face aux crises écologiques. L’investissement dans les routes, les ponts, les ports et les systèmes multimodaux permet d’accroître la connectivité, de consolider les chaînes d’approvisionnement et d’intégrer les régions mal desservies.
Au sein de la région de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), l’amélioration des réseaux de transport contribuera à la baisse des coûts commerciaux et à la fluidification de la circulation des marchandises et de la main-d’œuvre, favorisant ainsi une croissance économique plus inclusive.
L’énergie figure, également, parmi les axes stratégiques de la nouvelle feuille de route de la BID. Pour rappel, les engagements de la Banque au Maroc se sont élevés à 464,5 millions de dollars en 2024. Ce niveau de financement devrait augmenter sensiblement dans les prochaines années, compte tenu de l’alignement de la stratégie de développement du Royaume avec les nouvelles orientations d’intervention de la BID.
