LE MATIN
09 Septembre 2025
À 09:50
Le repli global du marché est principalement tiré par la chute des ventes dans le résidentiel, en baisse de 25,9% sur un an. Ce segment enregistre des reculs de 17,1% pour les appartements et de 26,9% pour les maisons, tandis que les villas, à contre-courant, affichent une hausse de 11,4% des transactions. Les
biens fonciers enregistrent un recul plus modéré, avec une diminution des transactions de 3% par rapport au deuxième trimestre 2024. Côté prix, le foncier a vu ses valeurs se contracter de 0,3% sur la même période.
Les
actifs à usage professionnel, quant à eux, accusent une baisse notable de 20,9% du volume de ventes. Dans le détail, les ventes de locaux commerciaux chutent de 22,5% et celles de bureaux de 13,2%. Les prix ont suivi une tendance baissière, avec un repli de 0,3% globalement, comprenant une baisse de 0,1% pour les locaux commerciaux et de 2,7% pour les bureaux.
L’
indice global des prix des actifs immobiliers anciens est resté pratiquement inchangé en glissement annuel, enregistrant une variation nulle. Ce résultat cache toutefois des évolutions disparates : une légère hausse de 0,1% des prix des biens résidentiels, compensée par une baisse équivalente des prix du foncier et des biens professionnels.
En comparaison trimestrielle, c’est-à-dire par rapport au premier trimestre 2025, l’indice global affiche une légère baisse de 0,2%. Ce repli reflète une diminution de 0,3% des prix résidentiels et de 0,2% des prix des terrains et des biens à usage professionnel.
Repli généralisé de l’activité au deuxième trimestre
Le nombre total de transactions a reculé de 10,8% par rapport au premier trimestre 2025. Ce ralentissement est dû à une chute de 15,1% des ventes de biens résidentiels et de 13,3% de celles à usage professionnel, partiellement compensée par une hausse de 6% des ventes de terrains.
Malgré une demande orientée à la baisse, les prix sur certains segments résidentiels continuent de résister. Sur un an, les prix des villas augmentent de 1,6%, tandis que ceux des appartements progressent de 0,1% et ceux des maisons restent stables.
L’analyse régionale révèle des contrastes entre les grandes villes. À Rabat, les prix immobiliers ont progressé de 1,4%, portés par une hausse de 2,4% dans le résidentiel, malgré une baisse de 2,6% sur le foncier et de 0,5% sur les biens professionnels. La capitale se distingue également par une dynamique haussière des transactions (+4,3%), notamment sur le résidentiel (+8,2%), tandis que les ventes de terrains et de biens professionnels sont en net repli (respectivement -32,6% et -6,8%).
À Casablanca, en revanche, les prix immobiliers affichent un recul de 0,5%. Même tendance à Tanger, où l’indice global des prix a également baissé de 0,5%, confirmant un climat d’atonie dans ces deux métropoles.