LE MATIN
30 Septembre 2025
À 09:00
La valeur ajoutée du
secteur secondaire a bondi de 7,4%, contre 3,1% un an plus tôt. Cette performance reflète la vigueur du bâtiment et travaux publics (+6,7%), la nette reprise de la branche électricité et eau (+8,9% après -5,2%) et le dynamisme des industries de transformation (+6,9%). Seule l’industrie d’extraction a montré un ralentissement, avec une croissance ramenée à 10,9% contre 20% l’année précédente.
Du côté du
secteur tertiaire, la valeur ajoutée a progressé de 4,8% au lieu de 4,2% un an plus tôt. L’amélioration provient principalement de l’hébergement et restauration (+10,5%), des services publics et sécurité sociale (+4,8%), du commerce et réparation de véhicules (+4,4%) et des services aux entreprises (+4,2%). Certains segments ont toutefois ralenti, notamment l’éducation, santé et action sociale (5,7% contre 6,4%) et le transport et entreposage (4,3% contre 7,9%).
Dans l’ensemble, la valeur ajoutée du secteur non agricole a ainsi progressé de 5,5%, contre 3,8% à la même période de 2024.
Agriculture en reprise, pêche en baisse
Après une année 2024 difficile, le secteur primaire repasse dans le vert avec une croissance de 4,2% au deuxième trimestre 2025, après une contraction de 4,8% un an auparavant. Cette évolution est principalement due à la hausse de l’
activité agricole de 4,7% contre une baisse de 4,4% en 2024. En revanche, la pêche maritime continue de reculer, avec une baisse de 7,7%, certes moins marquée que le -12,4% enregistré un an plus tôt.
Croissance tirée par la demande intérieure
Le principal moteur de la croissance reste la
demande intérieure, en progression de 9,2% contre 6,6% un an auparavant. Elle a contribué pour 9,9 points à la croissance du PIB. L’
investissement brut affiche une hausse marquée de 18,9%, contribuant à hauteur de 5,6 points, tandis que la consommation publique progresse de 6,5%, apportant 1,2 point. La consommation des ménages, en hausse de 5,1%, a contribué à hauteur de 3 points.
Aux prix courants, le PIB a crû de 7,8%, traduisant un ralentissement du niveau général des prix à 2,3%, contre 3,9% un an plus tôt.
Contribution négative du commerce extérieur
Les échanges extérieurs ont, en revanche, pesé sur la croissance. Les importations de biens et services se sont accrues de 15,7%, exerçant une contribution négative de 7,9 points. Les exportations ont progressé de 8,5%, apportant 3,6 points, mais cela n’a pas suffi à compenser l’impact des importations. Au total, le commerce extérieur a dégagé une contribution négative de 4,4 points, légèrement plus lourde que celle de 4,1 points enregistrée un an plus tôt.
Besoin accru de financement
Le
revenu national brut disponible a augmenté de 7,2% contre 6,8% en 2024, mais la baisse des revenus nets reçus du reste du monde (-0,9%) a pesé. L’épargne nationale s’est établie à 29,3% du PIB, contre 28,4% un an auparavant. L’investissement brut représentant 32,5% du PIB (contre 30%), le besoin de financement de l’économie nationale s’est aggravé, passant de 1,6% à 3,2% du PIB.