Abdelhafid Marzak
14 Avril 2025
À 12:44
La saison des
pastèques, qui démarrera dans deux semaines au plus tard, marquera une rupture avec les précédentes, avec un volume important, de gros calibres et une excellente qualité.
Ahmed Bouljid, représentant de l’Entrepôt frigorifique Lexus en est convaincu. Et pour cause, «les producteurs ont appris des erreurs des saisons passées et se sont adaptés», explique Bouljid à la plateforme
FreshPlazza. Et d’ajouter, «je ne pense pas qu'il y aura de problèmes de maladies généralisés comme le
Mildiou et les virus que nous avons observés récemment». Il affirme ainsi que tous les producteurs qu’il connaît ont opté pour des variétés résistantes.
Autre raison derrière l’optimisme de Bouljid, les
conditions climatiques qui sont également favorables cette saison, avec suffisamment de pluie et de soleil : «je peux affirmer avec confiance que les pastèques de cette année seront excellente, ce qui est une bonne nouvelle pour les amateurs de pastèques sur les marchés locaux et d'exportation», estime-t-il.
Selon FreshPlaza, la culture de pastèques a été limitée ces dernières saisons en raison de la
sécheresse. Cependant, cette saison a été marquée par de la pluie en mars, ce qui a favorisé cette culture. «Les rendements seront également élevés, avec des estimations allant jusqu'à
70-75 tonnes par hectare», poursuit ce professionnel.
Les pastèques précoces présentes sur le marché local sont généralement de petits calibres, mais Bouljid rassure : « les
calibres attendus cette saison seront principalement de 9 kg et plus. La production actuelle sur le marché local n'est pas représentative. Elle arrive très tôt et provient de serres. Nous devons attendre les premières pastèques de
Zagora, comme d'habitude, dont la récolte commence incessamment », poursuit l'exportateur.
En effet, explique-t-il, les volumes de Zagora et de
Mhamid Elghizlane seront nettement supérieurs à ceux de la saison dernière. Viendront ensuite les productions d'Agadir (deux semaines après), suivies de celles de Marrakech, de Chichaoua et de Beni Mellal, puis de la région du Gharb et de Meknès, et enfin celles de
Moulay Bousselhem et de Larache, qui clôtureront la saison avec des récoltes qui dureront jusqu'en septembre.
En termes de demande, les premiers signes d'une saison réussie sont déjà visibles, selon Bouljid. « Les
importateurs européens viennent déjà visiter les exploitations et passer leurs commandes. De nombreux acheteurs souhaitent être les premiers à proposer les pastèques marocaines sur le marché. Un climat tropical sera présent en Europe cet été, ce qui stimulera la demande de pastèques. Sur le marché local,
les prix seront inférieurs à ceux de la saison dernière grâce à des volumes constants, estime Bouljid.