Rochdi Mokhliss
20 Janvier 2025
À 17:45
Le
déficit budgétaire tient compte d’un solde positif de 20 MMDH dégagé par les
comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’Etat gérés de manière autonome (SEGMA), précise la TGR dans son dernier
Bulletin mensuel de statistiques des finances publiques.
Les
recettes ordinaires brutes du Trésor se sont élevées à 367 MMDH, en progression de 8,7% par rapport à 338 MMDH de recettes réalisées à fin décembre 2023. Cette hausse est principalement attribuable à l'augmentation des
impôts sur les sociétés (IS) de 14,9% pour atteindre 72 MMDH, des
impôts sur le revenu (IR) de 18,6% (60 MMDH), ainsi qu'à une croissance notable de la
Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) à l'intérieur, qui a enregistré une hausse de 22% pour atteindre 42 MMDH. La
TVA sur les importations a, quant à elle, progressé de 10,9%, passant de 52 MMDH à 58 MMDH sur la même période.
De plus, les
Taxes Intérieures de Consommation (TIC) sur les
produits énergétiques ont augmenté de 10,5%, s'établissant à 17,9 MMDH contre 16,2 MMDH à fin décembre 2023. Les
droits d'enregistrement et de timbre ont également connu une hausse de 7,6% pour un total de 21 MMDH.
Les
recettes non fiscales terminent l'année en régression de 13,5% suite à une baisse de 33% des
recettes diverses (elles représentent les revenus des différents ministères notamment les amendes transactionnelles et forfaitaires et les droits de chancellerie, etc.) pour s'établir à 28 MMDH à fin décembre 2024 contre 42 MMDH une année auparavant.
Les
dépenses ordinaires ont été maîtrisées, enregistrant une progression limitée de 2,7% pour atteindre 333 MMDH à fin décembre 2024, contre 324 MMDH à la même période en 2023. Cette performance s’explique principalement par la baisse significative des
charges de compensation, qui ont reculé de 37%, passant de 39 MMDH à 24 MMDH sur un an. Toutefois, les
charges d’intérêts de la dette ont connu une hausse notable de 15,7%, atteignant 38 MMDH contre 33 MMDH en décembre 2023.
Du côté des
investissements, l'année s'est achevée sur une note de stabilité, avec une enveloppe globale de 119 MMDH.
Le
besoin de financement du Trésor (déficit budgétaire majoré de la variation des instances) s'est réduit à 55 MMDH, contre 73 MMDH l'an passé, soit une amélioration importante de 24,66%. Pour combler ce besoin, le
Trésor a opté pour un f
inancement intérieur de 50 MMDH, en nette augmentation par rapport aux 39 MMDH de l'année précédente, sachant que les tirages sur la dette extérieure se sont établis à 5 MMDH à fin décembre 2024 contre 34 MMDH une année auparavant.