Économie

Le Maroc sur un projet de plantation de 10.000 hectares d’arganier

Le Maroc entend opérer un changement substantiel de son écosystème de l’arganiculture. L’Agence pour le développement agricole est sur un projet de plantation de 10.000 ha d’arganier en plus de l’organisation de l’amont et de l’aval de la chaîne de valeur de la filière. L’objectif étant de faire du fruit de l’arganier, actuellement collecté de la forêt naturelle, un produit agricole. De même, l’extension des superficies dédiées à l’arganiculture permettra de renforcer la résilience climatique des zones vulnérables au niveau des régions de Souss-Massa, Guelmim-Oued Noun et Marrakech-Safi.

Le projet DARED, financé par le Fonds vert pour le climat, vise à réduire les émissions de CO₂ par la promotion des plantations de l'arganier sur une superficie de 10.000 hectares ainsi que l'amélioration des moyens de subsistance des communautés rurales.

13 Novembre 2024 À 15:58

Un projet ambitieux pour la résilience climatique au Maroc. L’Agence pour le développement agricole (ADA) s’apprête, en effet, à mettre en ouvre le Programme de développement de l’arganiculture dans les zones vulnérables (DARED). Ce projet, financé par le Fonds vert pour le climat, vise à réduire les émissions de CO₂ par la promotion des plantations d’argan sur une superficie de 10.000 hectares ainsi que l’amélioration des moyens de subsistance des communautés rurales vivant dans la réserve de la biosphère d’arganeraie. Pour ce faire, le projet vise à renforcer l’environnement institutionnel et organisationnel afin de promouvoir la chaîne de valeur de l’argan, d’accroître l’accès au marché et de contribuer à la cogestion de la forêt naturelle d’argan.



Le programme se concentre sur le développement et la promotion d’un nouveau système agricole «arganiculture» qui contribuera à l’augmentation de la productivité d’argan. «Ce projet est en cours d’engendrer un changement majeur sur la perception par les bénéficiaires de l’argane fruit comme un produit collecté de la forêt naturelle à un produit agricole produit dans les vergers plantés. Ce qui permettra d’améliorer la productivité des fruits et de soutenir le changement majeur de l’huile d’argane de l’utilisation locale et domestique à l’utilisation commerciale», explique l’ADA.

Le projet couvre trois grandes zones géographiques au niveau des régions de Marrakech-Safi, Souss-Massa et Guelmim-Oued Noun. Il sera mis en œuvre à travers trois composantes : la plantation de l’arganier sur 10.000 ha, l’organisation de l’amont et de l’aval de la chaîne de valeur de la filière et le renforcement des capacités, la gestion des connaissances, la cogestion des forêts naturelles d’argan et la promotion de la recherche scientifique.

Le DARED est piloté par l’ADA en tant qu’entité accréditée auprès du Fonds vert pour le climat depuis son lancement en 2017 et est exécuté par l’Agence nationale de développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA). Actuellement, les réalisations du projet sont jugées «probantes» par l’ADA qui devra mobiliser, le 5 décembre prochain, une assistance technique qui aura pour mission d’assurer la continuité des prestations jusqu’à l’achèvement du projet. La population bénéficiaire directe du projet est estimée à 26.000 habitants en plus d’une population totale indirecte qui s’élève à 345.000 habitants. La zone du projet se trouve à proximité de la forêt de l’arganeraie qui s’étale sur une superficie de 830.000 hectares avec un tissu de coopératives de collecte et valorisation des produits de l’arganier assez développé et qui totalise environ 300 coopératives et plus de 6.500 adhérents.
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