Le
secteur avicole peine toujours à entrevoir le bout du tunnel. Motifs, la montée continue des coûts de production liée, en particulier, aux prix du
poussin de type chair et des aliments composés. À en croire, l’
Association nationale des producteurs de viandes de volaille (APV), le prix du poussin de type chair a grimpé de pratiquement 200%, passant de 4,5 à 14 dirhams.
La profession fait également état d’un maintien par l’industrie des aliments composés de prix injustement élevés en dépit de la baisse des cours des matières premières (
maïs et
soja) sur le marché mondial. Résultat des courses : le coût de production du poulet de chair a atteint 16,5 dirhams le kilogramme, érodant du coup la marge des éleveurs.
La profession appelle les couvoirs de poussins à baisser les prix actuels au motif qu’ils sont injustifiables. Aux yeux des producteurs, le prix du poussin de type chair ne doit pas dépasser les 6 dirhams. L’APV estime également que les industriels des
aliments composés doivent réviser les prix pratiqués actuellement eu égard à la baisse des cours des matières premières observées à l’international.
Pour les producteurs, si ces deux filières (couvoirs de poussins et aliments composés) réagissent favorablement à leur appel en révisant à la baisse leurs prix, les coûts de production tomberaient à 13,5 dirhams le kilogramme. Ce qui signifie que sur les étals, la
viande de volaille ne dépasserait pas 18 à 20 dirhams le kilogramme. La profession juge tout aussi stratégique que l’État autorise les producteurs à importer le poussin de type chair en exonérant les importateurs des
taxes douanières à l’instar de ce qui se fait pour le
poussin dinde.
L’APV qui voue aux gémonies la multiplicité des intermédiaires dans la chaîne de commercialisation appelle la tutelle à renforcer le contrôle de ce processus. En effet, explique la profession, en l’absence de la vente directe, le consommateur s’acquitte de 3 à 4 DH supplémentaires par rapport au prix à la ferme, soit 20 à 25% de plus. La filière fait également les frais du
stress hydrique. D’ailleurs, indique l’APV, bon nombre de fermes ont mis la clé sous la porte du fait du manque d’eau. «Nous appelons l’État à faciliter les procédures d’octroi des autorisations pour les
forages de
puits au niveau des fermes en plus de la connexion de ces dernières au réseau de distribution de l’eau.