LE MATIN
17 Février 2025
À 15:18
Les prix des denrées alimentaires s'emballent avant le Ramadan. Les
prix de gros des
tomates ont oscillé entre 7,50 et 4 dirhams, alors qu’ils variaient entre 3,20 et 1,50 dirham l’an dernier.
Ahmed Driouch, président de la Fédération des associations des agriculteurs à Oulad Teima, a expliqué que l’augmentation des
prix des tomates est due aux dégâts causés par un virus ayant affecté les serres dédiées à cette culture. Il a également pointé du doigt la rareté des
ressources en eau, qui pèse lourdement sur les
agriculteurs, en particulier les petits et moyens producteurs.
Houcine Adardour, président de la
Fédération interprofessionnelle marocaine de production et d’exportation de fruits et légumes, explique, pour sa part, que l’offre en tomates dépasse la demande. Dans une déclaration à "Assahraa Al-Maghribia", il a indiqué que "le prix de vente au détail, qui avoisine les 10 dirhams le kilogramme, est un tarif normal", précisant que "les prix connaissent toujours une hausse avant le
Ramadan".
Outre la tomate, les
prix de gros des
pommes de terre se situent cette année entre 7,50 et 4 dirhams, contre une fourchette de 3,20 à 1,50 dirham l’an dernier. Les
carottes ont maintenu leur niveau de prix entre 2,50 et 1,30 dirham, tout comme les
oignons. En revanche, les prix des petits pois et du poivron ont grimpé respectivement à 7 et 10 dirhams le kilogramme sur le marché de gros en 2025.
Les
fruits n’ont pas échappé non plus à cette tendance haussière, à l’exception de la
clémentine et de l’
orange Navel. Un expert agricole attribue cette
hausse des prix aux gelées (jriha), qui ont réduit le rendement des
cultures maraîchères et fruitières, ainsi qu’au déficit hydrique.
Les observateurs s’accordent à dire que l’afflux des consommateurs sur les denrées essentielles, dont la consommation s’intensifie durant le mois sacré, constitue la principale cause de cette
flambée des prix, plutôt qu’un véritable phénomène d’inflation. Ils soulignent que l’offre demeure abondante sur les marchés.