La
Société Nador West Med entend mettre le turbo en 2026. L’institution chargée du développement de la plateforme portuaire doit lancer, début de l’année prochaine, les
travaux d’aménagement de la zone de stockage de l’énergie, de la zone industrielle et de la zone logistique au niveau du port. De même, la Société doit achever les travaux d’aménagement de la station de dessalement.
Elle prévoit, par ailleurs, d’enclencher plusieurs autres chantiers, notamment le prolongement du
quai Ouest de 840 mètres, l’accélération des travaux de
construction des superstructures, des
voiries et réseaux divers, de la
voie principale du port, de la
station d’épuration, ainsi que la réalisation d’un quai dédié au
gaz naturel liquéfié (GNL) destiné à accueillir une unité flottante de stockage (FSU) et/ou une unité flottante de stockage et de regazéification (FSRU) d’une capacité maximale de
175.000 m³.
L’équipement du port progresse également avec
l’installation du système de surveillance et de gestion du trafic maritime (Vessel Traffic Service – VTS) couplé au Port Management Information System (PMIS) et le lancement des appels d’offres pour les scanners, le balisage et la signalisation.
Rappelons qu’en 2024, Nador West Med avait franchi une étape déterminante avec l’achèvement de la quasi-totalité des travaux d’infrastructure portuaire, confirmant l’avancement du projet vers sa phase opérationnelle prévue pour fin 2026. L’exercice écoulé a également été marqué par la signature des contrats de concession du
terminal à conteneurs Est (TCE), long de
1.520 mètres, et du
terminal à conteneurs Ouest (TCO), long de
1.440 mètres (y compris l’extension), avec
la société Marsa Maroc qui les exploitera en partenariat avec des opérateurs de rang mondial : MSC pour le terminal Est et CMA CGM pour le terminal Ouest.
Sur le plan financier, la Société NWM a réalisé, en 2024, un résultat net déficitaire de
23 millions de dirhams, contre un résultat net positif de 153 millions un an auparavant. Les investissements, quant à eux, ont atteint
1,8 milliard de dirhams, en hausse de 28% par rapport à 2023, tandis que l’endettement s’est établi à 6,45 milliards de dirhams, en progression de 35%, sous l’effet notamment de l’émission d’un emprunt obligataire de 1,2 milliard.
Parallèlement, une filiale créée en 2023 poursuit l’aménagement de la première phase des zones d’activités économiques (800 ha), dont la mise en service est prévue en même temps que celle du port, pour un coût global estimé à
2,5 milliards de dirhams (hors foncier). Pour l’exercice 2025, les
prévisions de clôture font ressortir la réalisation d’investissements à hauteur de
2,07 milliards de dirhams dans le cadre d’un programme global de 7 milliards sur la période 2024-2028.