Pêche et aquaculture : un centre de recherche scientifique dédié arrive

L’Institut national de la recherche halieutique (INRH) entend renforcer ses capacités dans le domaine de recherche sentinelle. Celle-ci inclut la surveillance des populations de poissons, des conditions de l’eau et des écosystèmes marins pour détecter des changements qui pourraient affecter la pêche et l’aquaculture. La recherche sentinelle est stratégique, car elle permet de fournir des informations précoces et précises, facilitant ainsi une réponse rapide et efficace pour prévenir ou atténuer divers impacts sur l’écosystème marin.



Le renforcement de la recherche sentinelle de l’INRH se traduira ainsi par le développement d’un projet structurant qui consister en la transformation du Centre spécialisé en zootechnie et ingénierie aquacoles marines en centre de pêche et d’aquaculture sentinelle. L’objectif étant de renforcer la recherche de proximité et compléter l’effort de recherche aquacole existante, et ce à travers l’accompagnement du développement actuel des activités aquacoles et du processus de transformation des systèmes de pêche vers des pratiques durables. Le centre en projet permettra également le développement et le pilotage de la recherche sentinelle dans le domaine marin marocain en partenariat avec les différents acteurs et opérateurs du secteur de la pêche et de l’aquaculture.

Autres objectifs du futur centre de recherche, le développement du concept de la pêche sentinelle à travers une plateforme physique intégrée dans le port de pêche et le renforcement de la sensibilisation et de la vulgarisation des connaissances pour répondre aux fortes attentes des pouvoirs publics et des populations locales en matière de la recherche scientifique par rapport aux problématiques liées aux changements climatiques et à la dégradation des océans. «La mise en place de ce centre implique une transformation sur la base des nouvelles orientations de la station piscicole de M’diq du Centre spécialisé en zootechnie et ingénierie aquacoles marines qui a été construite en 1995, sur un terrain de 2.400 m² à l’intérieur du port de M’diq, dans le cadre du projet de coopération maroco-japonaise, portant sur le développement des travaux de recherche en aquaculture», explique l’INRH. Rappelons que cette station avait fait l’objet d’un projet de mise à niveau en 2020 et qui a été abandonné après les travaux de démontage et de démolition en raison des restrictions instaurées pour faire face aux effets de la pandémie de la Covid-19. Afin de lancer la mise en œuvre de ce projet structurant, l’INRH devra mener une étude visant à établir et consolider les données d’entrée, le cadrage et la faisabilité du projet de réaménagement des installations et espaces techniques et à en établir le programme scénographique, technique et fonctionnel.