Allianz Trade vient de publier son premier
Country Risk Atlas, une nouvelle étude phare consacrée au
risque pays. Basée sur un modèle exclusif d'évaluation des risques, mis à jour chaque trimestre, cette étude évalue les facteurs économiques, politiques et ESG pesant sur le risque d’impayés d’entreprises, et ce dans 83 pays, dont le
Maroc.
Lire aussi : Risque pays 2023 : le Maroc conserve la meilleure note en Afrique du Nord (Coface)Dans son premier Country Risk Atlas, Allianz Trade indique avoir amélioré les notes de risque de 21 économies, soit environ 19% du
PIB mondial, contre seulement 4 qui ont été dégradées. C'est l'
Afrique qui a bénéficié du plus grand nombre de hausses (10), suivie par l'
Europe (6), tandis que seules la
Chine et l'
Uruguay ont vu leur trajectoire de
risque pays s'améliorer, respectivement en
Asie et dans les
Amériques.
La note du
Maroc a été améliorée à «B2», soit un niveau de risque moyen, du fait qu’il a démontré sa
résilience aux chocs mondiaux, renforcé sa
croissance économique, avec des risques orientés à la baisse. Le Royaume est ainsi mieux noté par rapport à la moyenne mondiale ou encore africaine. En effet, si l'on considère la moyenne de toutes les notes de risque pays d'
Allianz Trade, le risque mondial de non-paiement pour les entreprises en 2023 se situe au-dessus de 2 (Risque moyen). Au niveau régional, la note de risque moyenne de l'
Afrique est supérieure à 3 ( Risque sensible), tandis que le
Moyen-Orient, l'
Amérique latine et l'
Europe de l'Est (y compris la Russie) sont proches mais inférieurs à 3 (sensible). L'
Asie-Pacifique se situe légèrement au-dessus de 2 (moyen) et l'
Europe occidentale et l'
Amérique du Nord sont proches de 1 (faible).
Rappelons que la notation est sur 6 niveaux allant de «AA» à «D» avec un indicateur d’alertes à court terme (4 niveaux allant de 1 à 4) qui mesure le cycle économique et les risques de
financement de l’économie.
Avec un B2, le
Maroc décroche ainsi la meilleure note en
Afrique du Nord et se distingue par rapport à l’
Algérie (C2), la
Tunisie (D4) ou encore l’
Égypte (D4). Il est aussi mieux noté que les grandes puissances économiques en Afrique, notamment le
Nigeria (D3) et l’
Afrique du Sud (B3).
Selon l’
assureur-crédit, malgré des défis tels que le tremblement de terre et la sécheresse prolongée, le Royaume affiche sa résilience. Le pays est parmi les économies les plus diversifiées d’Afrique, avec des exportations solides, comprenant des produits agricoles, des phosphates, des biens manufacturés (composants automobiles, conducteurs et fils), contribuant à la réduction du déficit extérieur, avec des initiatives en cours pour réduire la dépendance aux importations et consolider le profil budgétaire.
Le secteur du
tourisme, en particulier à
Marrakech, fait également preuve de résilience et les envois de fonds contribuent de manière significative aux entrées de devises étrangères, tandis que les pressions inflationnistes liées à l’alimentation devraient se normaliser.
En dépit de ces challenges, les efforts pour lutter contre la pauvreté et favoriser l'inclusion sociale sont identifiés comme des moteurs de croissance à long terme. Des réformes des entreprises publiques, l'activation du Fonds Mohammed VI et la mise en œuvre de la nouvelle Charte de l'Investissement sont considérées comme des catalyseurs potentiels pour la croissance et les investissements directs étrangers.