Économie

Maroc Digital 2030 : Soutenir les startups et les PME pour gagner en innovation IT

Le soutien à l'écosystème startup est l’un des piliers de la nouvelle stratégie "Maroc Digital 2030" (Digital Morocco 2030), dont le lancement officiel a eu lieu mercredi dernier à Rabat. D’importantes mesures incitatives sont ainsi prévues pour favoriser l’innovation et le développement de startups. Les PME du secteur ne sont pas en reste. Un budget leur est dédié également pour promouvoir les projets et solutions à même de développer le secteur. 

27 Septembre 2024 À 15:20

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La ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration, Ghita Mezzour, a rappelé, lors d’un point de presse tenu jeudi, les grands axes de la stratégie " Digital Morocco 2030", dont le lancement a eu lieu la veille à Rabat.

Mme Mezzour a rappelé que l’un des objectifs visés à travers la stratégie nationale du numérique est la création de 1.000 startups d’ici 2026, puis 3.000 à l’horizon 2030, avec un objectif de levée de fonds d’une valeur de 2 milliards de DH en 2026 et de 7 milliards en 2030. L’une des mesures clés prévues à ce niveau est la création d’un label de la startup marocaine ainsi qu’une amélioration du cadre juridique pour faciliter le processus de création des petites entreprises et l’adoption de mécanismes de financement agiles et adaptés. Il s’agit également de la création d’incubateurs ainsi que des partenariats stratégiques avec des acteurs nationaux et internationaux.



La stratégie a également prévu un label PME Tech pour promouvoir les PME actrices dans le secteur de l’IT. « Pour ces PME, nous avons comme priorité de leur donner accès à la préférence nationale, de soutenir leurs projets innovants dans le domaine du digital à travers des subventions et de les intégrer dans l’axe outsourcing pour mieux exporter leurs solutions. Nous veillons également à la promotion de ces entreprises à l’international pour leur donner plus de visibilité », a indiqué la ministre.

D’un point de vue plus global, la ministre a tenu à rappeler que cette stratégie vise à faire du Maroc un hub digital pour accélérer le développement social et économique national repose sur deux axes majeurs, à savoir : la digitalisation des services publics et la dynamisation de l'économie numérique.



Le premier axe, a-t-elle dit, a pour objectif de mieux servir les citoyens et les entreprises, en diminuant les délais et le besoin de se déplacer, tandis que le deuxième vise à produire des solutions numériques marocaines et créer de la valeur et de l'emploi, et ce en promouvant le "outsourcing", le "digital export", les startups et la "digital entreprise".

Afin d'assurer la disponibilité des talents en numérique, en quantité et en compétences adaptées aux besoins du marché, ces axes majeurs seront confortés par trois catalyseurs qui portent sur l'activation de l'ensemble des leviers de production et d'attraction, a expliqué la ministre.

Ceci passe par la formation des Marocains dans le domaine digital dans toutes les régions du Royaume, a-t-elle fait observer, notant que l'objectif est d'atteindre 100.000 jeunes formés par année à l’horizon 2030.

Il s'agit aussi, a-t-elle poursuivi, de renforcer la connexion internet dans tout le territoire marocain, de renforcer la connexion à la fibre optique et d’introduire la 5G.

La ministre a, dans ce sens, souligné l'importance du "cloud computing", qui offre des solutions digitales clé en main, faciles à déployer, accélérant ainsi la transition numérique dans le pays.

Élaborée selon une approche participative, fondée sur l’écoute, la consultation nationale et la co-construction, cette stratégie repose également sur des leviers transverses à savoir : l'intelligence artificielle (IA) et l'usage numérique inclusif, a relevé Mme Mezzour.

Le premier levier, a-t-elle dit, porte sur l’exploitation du potentiel de l'IA pour favoriser la digitalisation des services dans les secteurs public et privé, soutenir et renforcer l'écosystème de l'IA, et contribuer au développement du numérique.

Le deuxième levier porte, quant à lui, sur des services faciles d'utilisation par toute la population, y compris les personnes en situation de handicap et celles vivant dans les zones reculées, a ajouté Mme Mezzour.
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